Les policiers en ont marre de "la haine anti-flics"

Une cinquantaine de policiers mobilisés à l'appel de leurs syndicats, devant le commissariat de police de Fort-de-France (18 mai 2016)
Plus de cinquante policiers répondent à l'appel de leurs syndicats et manifestent à Fort-de-France ce mercredi (18 mai) pour dénoncer "la haine anti-flics", dont ils se disent victimes.
Une cinquantaine de policiers de Martinique sont mobilisés eux aussi contre la montée de la violence à leur égard. Ils manifestent en ce jour de mot d'ordre national, émaillé d'incidents graves, à l'appel des syndicats Alliance Police et Unsa Police. Les manifestants se sont d'abord rassemblés devant l'hôtel de police de Fort-de-France pour dénoncer la répétition des scènes de violence. Les policiers martiniquais ne sont pas pris pour cible dans des manifestations mais lors d'interventions nocturnes "face à des individus qui n'hésitent pas à faire usage de leurs armes à feu", témoignent les représentants syndicaux.

(Voir vidéo)Thierry Beaucelin secretaire départemental Alliance Police nationale Cfe-CgC sur la mobilisation de ce mercredi 18 mai 0 Fort-de-France
Thierry Beaucelin du syndicat Alliance Police nationale Cfe-Cgc ©martinique

Solidarité de toutes les forces de l'ordre

Des slogans, des affiches... Depuis deux mois, les forces de l'ordre sont violemment ciblées par des manifestants lors des manifestants contre le projet de loi travail. D'autres s'organisent en amont pour frapper physiquement, comme l'a constaté Philippe Oltra, CRS délégué Alliance-Police nationale. "Dans des buissons, on a retrouvé une quinzaine de bidons d'essence, des manches de pioche avec des pointes dedans"...

Davantage de moyens réclamés

Le 28 avril à Paris, en pleine manifestation, un policier est touché à la tête. Il est grièvement blessé. Un incident qui n'est pas isolé. Pendant ces deux derniers mois, plus de 350 policiers et gendarmes ont été blessés. Un ras-le-bol qui pousse aujourd'hui les policiers à descendre à leur tour dans la rue. Le premier syndicat de la profession demande plus de moyens, déployés en priorité pour arrêter les casseurs.