Cette étude démontre sur un échantillon de 33 500 américaines suivies quasiment sur 11 ans, que ces produits défrisants s’avèreraient dangereux sur le long terme. Les femmes ayant fréquemment recours à ces produits – plus de quatre fois par an – voient leur risque de développer un cancer de l’utérus plus que doubler, selon ces travaux.
Quel rapport alors entre le cancer et le défrisage ?
En fait cette étude estime que le défrisage favorise l’absorption par le cuir chevelu de produits chimiques et donc toxiques pour l’organisme. Les chercheurs ne citent pas de marques, mais ils relèvent que plusieurs produits chimiques comme le parabène, le bisphénol A, métaux ou encore formaldéhyde pourraient contribuer à l’augmentation du risque de cancer. Le formaldéhyde, communément appelé formol, parfois utilisé pour les lissages. est classé comme cancérogène.
Cette étude montre que le risque de développer entre autre un cancer de l’endomètre peut être accru par l’utilisation de défrisant et plus il est utilisé tôt plus le risque augmente. Plus de 4% pour les utilisatrices précoces des défrisants sont susceptibles de développer un cancer de l’utérus d’ici leurs 70 ans.
Principe de précaution
Des experts indépendants invoquent un "principe de précaution" pour réclamer davantage de réglementations, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour approfondir ces résultats.
Enfin, selon l’institut américain de la santé qui a mené cette enquête, 60% des femmes qui utilisent ces produits de défrisage s’identifiaient comme des femmes noires. Le cancer de l’utérus (à ne pas confondre avec le cancer du col de l’utérus) est une forme de cancer relativement rare. Il représente environ 3% des nouveaux cas de cancer aux États-Unis, avec quelque 66.000 cas et 12.500 décès en 2022.
La Martinique ne se situe pas dans les territoires les plus touchés par cette pathologie
(Re)voir le reportage de Sangha Fagour et Eddy Bellerose
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