Chaque semaine, Marie fait son petit marché de plantes médicinales dans son jardin. Le corossolier, par exemple, pourrait soigner bien des maux, de l'arthrose au cancer. Des maux différents selon la partie de la plante exploitée.
On peut travailler la tige, la plante entière ou les racines. On travaille la fleur, la pulpe et la semence. Toutes les parties sont utilisées.
Marie Réclair, formatrice SBS - Santé biodiversité science
Dans la pharmacopée antillaise, de très nombreux usages sont aujourd’hui codifiés. Si beaucoup de participants utilisent la fleur et les feuillages en tisane, d’autres méthodes permettent d’extraire les principes actifs.
Une trentaine d’espèces différentes seront broyées au pilon. Cette préparation se fait toujours à base de plantes fraîches : 20 grammes réduits en pâte auxquels on ajoute 100 ml d’alcool à 70 degrés.
Une macération de plusieurs jours permet de libérer les principes actifs de la plante. Dans trois semaines, chacun reviendra avec sa préparation qu’il faudra filtrer et réduire à l’eau pour descendre à 30 degrés.
Le produit est si concentré que deux gouttes sur la langue suffisent. À charge de chacun de faire la part des choses entre médecine et phytothérapie.
Les participants disposent d'un livret avec toutes ces indications et contre-indications des plantes locales. Les ateliers se tiennent tous les mois du nord au sud de l’île. Des milliers de Martiniquais ont déjà été formés.