Sous l'un des hangars de l'habitation Bochette au Lamentin, les ouvriers agricoles à la retraite ou encore en fonction, étaient une cinquantaine. Face aux représentants de l'État, ils ont exprimé leur détresse. Qu'ils soient à la retraite ou non, ils sont malades. Gravement malades même pour nombre d'entre eux.
Arrivés avec une demi-heure de retard, le préfet de Région Stanislas Cazelles, Jérôme Viguier, le directeur de l'ARS (Agence Régionale de Santé) et un représentant de l'inspection du travail ont écouté attentivement. Le préfet prenant même des notes avant de conclure la rencontre en affichant une certaine émotion.
Entre un mari ouvrier agricole parti trop tôt d'un cancer de la prostate, une vie à épandre "du poison" comme disent les ouvriers, et des enfants dont la croissance est stoppée ou accélérée, les pesticides sont clairement dénoncés.
Pourtant aucune de ces pathologies n'est reconnue comme étant une maladie professionnelle. C'est l'une des 11 revendications du collectif. Des revendications aussi pour demander une revalorisation des retraites des ouvriers agricoles.
Selon le collectif, les ouvriers agricoles à la retraite, toucheraient en moyenne 700 euros par mois.