Les salariés de l'Entreprise Nouvelle Antillaise trouvent porte close à l'heure de l'embauche

Les salariés de l'entreprise nouvelle antillaise trouvent porte close à l'heure de l'embauche.

Présenté comme le fleuron de la réparation navale en Martinique, l'ENA (Entreprise Nouvelle Antillaise) à Fort-de-France laisse ses salariés sans aucune information sur la situation de l'entreprise. Ces salariés ont trouvé porte close ce matin (lundi 1er mars 2021). 

Trouver porte close sans autre forme de procès à l'heure de l'embauche. C'est ce que les salariés de l'ENA (Entreprise Nouvelle Antillaise) ont vécu ce matin (1er mars 2021).

Le reflet sans doute d'une communication défaillante pour des salariés déjà inquiets pour leur emploi depuis la mise en redressement judiciaire de l'ENA. Une entreprise présentée comme le fleuron de la réparation navale en 2016 en Martinique.

Si d'aucun se doutait que cette entreprise se portait mal depuis l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire par le tribunal de tribunal mixte de commerce de Fort-De-France en 2020, suite notamment à la cessation de paiement depuis janvier 2020, ces salariés espéraient être considérés autrement. 

Pour le moment, le syndicat FTC/CGTM-FSM est en contact avec l'administrateur judiciaire et la  DIECCTE (Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi).

Le bassin de Radoub à Fort-de-France.

Des ambitions probablement démesurées

 

Spécialisée entre autres, dans les travaux de chaudronnerie, tuyauterie réparation navale construction et pose de charpentes métalliques échafaudages maintenance industrielle, l'ENA avait l'ambition de constituer autour du Bassin de Radoub, dans le Grand Port Maritime de La Martinique, un site dédié à la réparation navale.

Depuis le 1er janvier 2015, l'ENA avait repris la concession de la cale sèche et pouvait accueillir des navires jusqu’à 180 m de long.

Le site disposait en outre d’un quai de réparation à flot de 90 m et d’un atelier de 1200 m2.

La direction de l'ENA avait en ligne de mire une clientèle très variée et riche sur le papier en proposant  ses services aux armateurs de tous types de navire : porte-conteneurs, pétroliers, navires à passagers, barges, remorqueurs et navires de servitude, bâtiments militaires et navires de grande plaisance.