Ils sont 149 sinistrés répartis sur la commune de Sainte Marie. 149 familles dont les logements ne sont plus habitables depuis les fortes pluies qui se sont abattues sur leur quartier le 6 novembre 2020.
Ces précipitations exceptionnelles ont fragilisé les terrains de leurs propriétés. Les riverains les plus touchés sont ceux des quartiers Épineux et de Desrose. Ils représentent 1/4 des sinistrés.
Depuis 3 ans, leur vie dépend de l'intervention de l'État. Hier soir (29 juin), c'est face à eux que les services de la préfecture en charge de leur relogement, ont exposé les premiers résultats des études des sols effectués par des géologues.
Ces analyses permettent de modéliser les glissements des terrains et d'évaluer les travaux nécessaires pour consolider les sols et donc pour sécuriser l'occupation des maisons.
L'accompagnement de l'État est plein et entier, c'est long car les glissements de terrain sont des phénomènes complexes qui nécessitent des études complexes pour apporter des réponses sérieuses car les conséquences sont considérables.
Charlène Duquesnay, sous-préfète de La Trinité et de Saint-Pierre, interrogé par Marc François Calmo
8 millions de travaux sont estimés pour consolider les terrains des sinistrés
C'est une première estimation qu'il faudra affiner avec des études supplémentaires. Ensuite c'est au cas par cas, que sera déterminé le montant nécessaire pour consolider le terrain de chaque habitation.
Si le montant est supérieur à la valeur du bien, les propriétaires se verront proposer une "acquisition amiable". Libre au propriétaire d'accepter ou pas l'offre de l'état.
Un nouveau combat pour les membres de l'association qui craignent une sous-évaluation de leur bien. Une nouvelle attente aussi car ces estimations prendront encore du temps. Du temps que beaucoup trouvent trop long. En ce début de saison cyclonique, c’est une menace qui plane sur leur tête. La prochaine réunion est prévue en septembre 2023.
Les gens sont dépités, ils sont en colère, ils sont dans un état de lassitude. La réunion n'a pas apporté de réponses à leur interrogation et pas de visibilité pour l'avenir.
Agnès Lery, Présidende de l'association des sinistrés samaritains interrogée par Marc François Calmo