Les agents du secteur social et médico-social de la CTM sont en colère et l’ont fait savoir ce matin (10 juin). Devant le tribunal de Fort-de-France, ces agents ont manifesté à la suite de l’agression d’une assistante sociale en plein tribunal vendredi dernier.
« Respé nou ka mandé ». A force de slogans et de refrains, ces agents ont tenu à manifester leur colère et leur soutien à leur collègue à même le palais de justice. Cette assistante sociale agressée est en arrêt de travail et est toujours traumatisée. La communauté des travailleurs sociaux est d’autant plus choquée que l’audience de vendredi dernier s’est déroulée comme si cette agression n’avait pas eu lieu.
Ce matin, une représentante des travailleurs sociaux de la CTM a été reçue par le procureur de la république adjoint.
L’action est symbolique mais essentielle. Vendredi une AS dans le cadre de ses fonctions qui présentait un dossier de suivi d’un enfant appelé en audience s’est fait gifler par la mère de cet enfant en plein tribunal, sans que rien ne change le cours de la justice. Notre collègue s’est pris une gifle et tranquillement, le juge a continué son audience et entendu la mère pendant 3 heures. La gifle était donc anodine comme s’il était normal de se faire gifler dans un tribunal dans l’exercice de ses fonctions. Les assistantes sociales de la CTM et travailleurs sociaux et médico-sociaux ont tenu à marquer le coup. Nous avons rencontré Madame Bouisset, le procureur adjoint nous a fait part de son soutien et est d’accord avec nous sur le fait que l’audience n’aurait pas dû se tenir comme cela s’est produit la semaine dernière.
L’agresseure ne restera pas impunie puisque la procureure adjointe a confirmé que la justice a fait son travail et que cette dame sera déférée au parquet ce jeudi après-midi.
Inquiétude face à la montée de la violence à l'encontre des travailleurs sociaux
S’ils entendent bien laisser la justice suivre son cours en pensant à leur collègue choquée, les agents présents ont répété que ce n’est pas une première et qu’ils exigent de la CTM et de la justice des mesures renforcées de protection
des collègues sont en souffrance, il faut les protéger et ne pas attendre que l’irréparable se produise. On ne peut pas se contenter de la situation actuelle. Trop c’est trop nous demandons que les travailleurs sociaux soient respectés.
Cette montée de la violence interpelle voire inquiète les travailleurs sociaux se posent la question du risque et de leur protection. Lors de l’audience avec la procureure adjointe, il leur a été confirmé que la CTM n’a pas déposé plainte pour donner suite à l’agression du 4 juin dernier, une situation ce qui attise encore la colère des agents. Ces derniers souhaitent que la justice fasse son travail pour qu’ils puissent exercer dans les meilleures conditions.