Sur le socle en béton, le radar tourelle qui surplombait hier encore la voie express peu avant le pont de Californie au Lamentin, est couché au sol, les fils complètement carbonisés.
Ce dispositif de lutte contre la violence routière, situé au Lamentin a été récemment installé. Avec celui de l'Estrade au Robert, ce sont les deux dernières victimes en date. Ils ont été incendiés dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 janvier 2023.
Quelques heures plus tôt (dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 janvier 2023), c'est celui de l'Union sur la RN1 qui avait fait l'objet d'acte de vandalisme.
Plaintes et enquêtes judiciaires
Ces trois dégradations font l'objet d'une plainte déposée par la Préfecture. Une enquête judiciaire est également en cours afin d'identifier le ou les auteurs de ces actes.
Rappelons que les contrevenants s’exposent à des sanctions lourdes pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende ou 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende en cas de délits commis en réunion.
La préfecture annonce que rapidement, l'opérateur de maintenance devrait être saisi pour le remplacement de ces dispositifs.
Entretien de Georges Salaün, directeur de cabinet du préfet de la Martinique
Plus d'une vingtaine de radars et d'autres à venir...
23 radars dont 22 tourelles sont actifs sur les routes de Martinique. Une quinzaine de nouveaux sont en cours d'installation. À terme ce seront donc 38 radars qui seront présents. Mais seuls 23 dispositifs seront opérationnels, les autres seront des leurres.
Selon la préfecture, ces dispositifs "ont pour vocation première de sauver des vies, dans des zones où de nombreux accidents corporels graves ont été constatés, avec pour principale cause une vitesse excessive".
Leur implantation fait l'objet d'une étude et d'une concertation.
L'accidentologie, c'est l'analyse des accidents de la route sur le territoire sur plusieurs années. Nous identifions des zones plus critiques où notamment la vitesse a été mise en cause et ensuite nous déterminons les lieux. Il y a également un critère technique. Il faut savoir que le radar n'est pas efficace à l'endroit même où il est implanté, mais sur une zone qui est estimée 2 kilomètres avant et 2 après. Mais c'est une analyse sur l'accidentologie et une concertation avec les différents acteurs qui permet l'implantation de ces radars.
Georges Salaün, directeur de cabinet du préfet de la Martinique
Chaque année, 60 à 65 mille flashs en moyenne, sont enregistrés par l'ensemble des radars présents sur les routes martiniquaises.