La liberté de la presse dans la Caraïbe laisse à désirer

Liberté de la presse
Dans le rapport annuel sur la liberté de la presse publié par Reporters Sans Frontières, la région de la Caraïbe compte beaucoup de mauvais élèves. Seule la Jamaïque se trouve dans le top 10 du classement parmi les 180 pays notés.
Classée numéro 8 sur 180 pays, la Jamaïque est le pays le mieux noté en termes de liberté de la presse. Aucun journaliste n’a été ni agressé ni menacé depuis dix ans. En 2013, la diffamation a été dépénalisée et les journalistes peuvent travailler sans crainte de poursuites judiciaires.

La bonne note du Suriname

Dans ce même classement, le Suriname obtient le 20e rang pour respect de la liberté d’expression. En revanche, les lois contre la diffamation sont draconiennes. Un journaliste encourt 8 ans d’incarcération pour l’expression publique de haine contre le gouvernement. 

Un manque de formation et de ressources financières handicape également la presse surinamienne.


Trinidad-et-Tobago, les journalistes subissent des pressions

Trinidad-et-Tobago tient le 34e rang. La plupart des médias appartiennent aux organisations privées et ceux qui sont proches du pouvoir en place obtiennent les contrats publicitaires gouvernementaux. 

Plusieurs projets de loi sur le cybercrime sont actuellement devant le parlement. S'ils sont votés, la liberté de la presse à Trinidad-et-Tobago sera compromise.

Dans l'OECS, le journalisme n'est pas un métier noble

Les neuf pays membres de l’OECS, l’Organisation des États de la Caraïbe de l’Est ont été notés ensemble. Avec le 38e rang de ce classement, les journalistes dans ces pays sont handicapés par un manque de formation et des bas salaires. Le journalisme n’est pas un métier dit "prestigieux".

Les médias sont également sous l’emprise de la politique. La publicité et même des licences d’exploitations peuvent être retirées des organes de presse qui critiquent des autorités.
Mais tous ces pays devancent le classement de la France. Le pays des droits de l’homme se trouve en 39e position.

Haïti, un mauvais élève

Parmi les mauvais élèves, Haïti ou les journalistes sont victimes d’intimidation et de la violence. Des nouvelles lois sur la diffamation votées en 2017 vont encore réduire les libertés.

Le Venezuela, le Mexique et Cuba, les plus mal notés

Au Venezuela, la guerre contre les médias menée par le président Nicolas Maduro a fait taire beaucoup de journalistes. Les médias étrangers sont systémiquement expulsés.
Quant au Mexique, trois journalistes ont été assassinés en 2017 dans l'exercice de leurs fonctions.

Le pire c’est Cuba où les médias sont tous contrôlés par le Parti Communiste.

Des journalistes indépendants ont créé les sites web pour tenter de contourner la censure. Ils subissent des arrestations arbitraires, les interruptions d’Internet et la confiscation de matériel.

Source : Rapport annuel de Reporters Sans Frontières