Ce matin (29 mai 2020), une vingtaine de jeunes agriculteurs et des membres de Lyannaj pou dépolyé Matinik se sont retrouvés devant la maison des syndicats pour rejoindre la CTM. Ils réclament une véritable réforme de l'agriculture martiniquaise avec mise à disposition des terres en friches.
La crise Covid-19 ne fait pas oublier les dysfonctionnements de la société martiniquaise.
Ainsi, le collectif "Lyannaj Pou Dépolyé Matinik" et des jeunes agriculteurs du collectif "Agrikiltè pou ni tè" se sont donnés rendez-vous à 9h ce matin (vendredi 29 mai 2020) devant la Maison des Syndicats.
Le point de rencontre est symbolique. Il s'agissait d'une mobilisation pour défendre les droits des travailleurs. En l'occurrence ceux qui cultivent les fruits et légumes qui nous nourrissent. Arrivés à l'heure, ils ont commencé par préparer leurs banderoles. Parfois avec masques, parfois sans, respectant difficilement la "distanciation sociale" de rigueur par ces temps de pandémie, ils ont tous une revendication majeure : que les terres agricoles, aujourd'hui en friche, leurs soient mises à disposition. Le collectif "Lyannaj Pou Dépolyé Matinik" et des jeunes agriculteurs ont préparé leur action devant la CTM Ensuite, peu avant 10h30 ils sont partis, en voiture, munis de leurs pancartes et de porte-voix, direction la Collectivité Territoriale de la Martinique à plateau Roy.
C'est en effet la Collectivité de Martinique qui gère une certaine "banque de terres agricoles". Une information capitale qui avait été "lâchée" le jour de la visite présidentielle d'Emmanuel Macron le 27 septembre 2018 sur une exploitation agricole du Morne Rouge.
Les revendications du collectif Lyannaj Pou Dépolyé Matinik ne datent pas d'hier, et sont bien plus larges. En somme, pour les militants, c'est une refonte du système agraire local qu'il faut revoir : "développer une agriculture vivrière afin de réduire notre dépendance alimentaire et ainsi réduire les importations". Ils exigent également une agriculture saine avec de moins en moins de pesticides et autres produits chimiques qui détruisent l'écosystème et mettent en danger la santé des martiniquais. Ils seront restés une petite demi-heure devant la CTM avant de reprendre la route vers la SAFER.
Une fois arrivés à la SAFER Martinique, ils ont été reçus par le directeur de l'institution en charge de gérer le foncier agricole local.
Robert Catherine explique qu'il y a bien entre 10 000 et 15 000 hectares de terres en friche en Martinique. Maintenant il faut une volonté politique pour décider par exemple que toutes les terres laissées à l'abandon (soit par spéculation, soit par souci d'indivision) seront occupées par l'agriculture.
Pour cela, la CTM doit mettre en place une "procédure". Cette procédure doit être pilotée par une entreprise spécialisée. Alors un appel d'offre a été lancé. Malheureusement, la SAFER Martinique y a répondu trop tard ce qui retarde la mise en place d'une véritable gestion des terres en friches.
Ainsi, le collectif "Lyannaj Pou Dépolyé Matinik" et des jeunes agriculteurs du collectif "Agrikiltè pou ni tè" se sont donnés rendez-vous à 9h ce matin (vendredi 29 mai 2020) devant la Maison des Syndicats.
Le point de rencontre est symbolique. Il s'agissait d'une mobilisation pour défendre les droits des travailleurs. En l'occurrence ceux qui cultivent les fruits et légumes qui nous nourrissent. Arrivés à l'heure, ils ont commencé par préparer leurs banderoles. Parfois avec masques, parfois sans, respectant difficilement la "distanciation sociale" de rigueur par ces temps de pandémie, ils ont tous une revendication majeure : que les terres agricoles, aujourd'hui en friche, leurs soient mises à disposition. Le collectif "Lyannaj Pou Dépolyé Matinik" et des jeunes agriculteurs ont préparé leur action devant la CTM Ensuite, peu avant 10h30 ils sont partis, en voiture, munis de leurs pancartes et de porte-voix, direction la Collectivité Territoriale de la Martinique à plateau Roy.
C'est en effet la Collectivité de Martinique qui gère une certaine "banque de terres agricoles". Une information capitale qui avait été "lâchée" le jour de la visite présidentielle d'Emmanuel Macron le 27 septembre 2018 sur une exploitation agricole du Morne Rouge.
Les revendications du collectif Lyannaj Pou Dépolyé Matinik ne datent pas d'hier, et sont bien plus larges. En somme, pour les militants, c'est une refonte du système agraire local qu'il faut revoir : "développer une agriculture vivrière afin de réduire notre dépendance alimentaire et ainsi réduire les importations". Ils exigent également une agriculture saine avec de moins en moins de pesticides et autres produits chimiques qui détruisent l'écosystème et mettent en danger la santé des martiniquais. Ils seront restés une petite demi-heure devant la CTM avant de reprendre la route vers la SAFER.
Un entretien avec le Directeur de la SAFER
Une fois arrivés à la SAFER Martinique, ils ont été reçus par le directeur de l'institution en charge de gérer le foncier agricole local.
Robert Catherine explique qu'il y a bien entre 10 000 et 15 000 hectares de terres en friche en Martinique. Maintenant il faut une volonté politique pour décider par exemple que toutes les terres laissées à l'abandon (soit par spéculation, soit par souci d'indivision) seront occupées par l'agriculture.
Pour cela, la CTM doit mettre en place une "procédure". Cette procédure doit être pilotée par une entreprise spécialisée. Alors un appel d'offre a été lancé. Malheureusement, la SAFER Martinique y a répondu trop tard ce qui retarde la mise en place d'une véritable gestion des terres en friches.