Marie-Thérèse Casimirius, maire de Basse-Pointe, est en difficulté avec des membres de sa propre majorité. Elle veut retirer une délégation de signature à l'une de ses adjointes mais cela provoque une vive opposition même dans son camp.
Jeudi dernier (19 mai) lors du dernier conseil municipal de la commune de Basse-Pointe, le maire a voulu retirer sa délégation de signature à l'une de ses adjointes à l'occasion d'un "conseil agité et mouvementé", selon des témoins. Au dire d'un élu de la commune, la majorité est peut-être au bord de l'implosion.
"Injustice, surprise, amertume, ce désir d'écarter cette adjointe a plutôt été ressenti comme une punition, une sanction. Lors du précédent conseil municipal, je crois qu'elle a eu la malheureuse idée de s'abstenir sur le vote du budget", explique Daniel Romud, membre de la majorité municipale.
Certains avancent que Marie-Thérèse Casimirius aurait même perdu son sang-froid. Plus grave encore, le conseil aurait de plus en plus de mal à supporter ses méthodes jugées "autocratiques".
"Beaucoup de délations, de diffamations", réagit Marie-Thérèse Casimirius. "Je découvre que j'ai des adjoints qui ne connaissent pas leurs prérogatives et leurs marges d'autonomie. Cette adjointe a effectivement voté contre le budget et une dotation allouée au CCAS. Il s'agit de quelqu'un à qui j'avais à moult reprises expliqué qu'il ne fallait pas faire rentrer au sein de la collectivité de Basse-Pointe des problèmes personnels", argumente Madame le maire.
Si la sérénité ne revient pas d'ici là, le prochain conseil municipal promet d'être encore tendu.
La majorité se fissure
La réunion de jeudi dernier avait été convoquée en urgence mais beaucoup parmi les adjoints se demandaient qu'elle en était le caractère urgent. La tension est montée d'un cran lorsqu'en présence d'un avocat, est arrivée la question du retrait de délégation de signature à Nelly Saxemard-Precope, chargée notamment du CCAS (Centre Communal d'Action Sociale). Des protestations ont fusé y compris dans la majorité au point que le sujet a été retiré de l'ordre du jour."Injustice, surprise, amertume, ce désir d'écarter cette adjointe a plutôt été ressenti comme une punition, une sanction. Lors du précédent conseil municipal, je crois qu'elle a eu la malheureuse idée de s'abstenir sur le vote du budget", explique Daniel Romud, membre de la majorité municipale.
Daniel Romud
"Délations et diffamations", répond le maire
Certains conseillers ont d'autres griefs contre leur maire, entre autres à propos du personnel de la mairie. "Une partie de l'encadrement a été évincée et les remplaçants ne sont pas toujours à la hauteur des compétences de leurs prédécesseurs", disent-ils ouvertement."Beaucoup de délations, de diffamations", réagit Marie-Thérèse Casimirius. "Je découvre que j'ai des adjoints qui ne connaissent pas leurs prérogatives et leurs marges d'autonomie. Cette adjointe a effectivement voté contre le budget et une dotation allouée au CCAS. Il s'agit de quelqu'un à qui j'avais à moult reprises expliqué qu'il ne fallait pas faire rentrer au sein de la collectivité de Basse-Pointe des problèmes personnels", argumente Madame le maire.
Marie-Thérèse Casimirius