Une marche pour dénoncer le scandale du chlordécone aux Antilles est organisée, samedi 30 juin à Paris. Cette manifestation fait partie intégrante d'une journée de mobilisation citoyenne du collectif les cobayes, avec des prises de parole des associations de Guadeloupe et de Martinique.
(Voir le reportage de William Kromwell - Leila Zellouma)Les représentants des asssociations, Philippe Verdol, EnVie-Santé-Guadeloupe, le Docteur Josiane Pelage de l'AMSES (asso médicale santé environnement) de Martinique et Harry Durimel, avocat à Pointe à Pitre, qui porte les plaintes contre le Chlordécone, ont participé également aux manifestations de vendredi soir (29 juin 2018), à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
"les Antilles sont champions du monde des cancers de la prostate"
Le chlordécone, interdit dès 1977 aux États-Unis, a été utilisé aux Antilles de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier. Il a été interdit en France en 1990, mais utilisé jusqu'en 1993 par dérogation aux Antilles.
Le produit est soupçonné d'être responsable notamment d'une explosion des cancers de la prostate en Martinique et en Guadeloupe.
Selon André Cicoletta, toxicologue et président du Réseau Environnement Santé, "les Antilles sont champions du monde des cancers de la prostate", avec 227 cas pour 100.000 en Martinique et 184 en Guadeloupe, soit des taux deux fois plus élevés qu'en métropole.