À 22 ans, la jeune Martiniquaise d’adoption, est sélectionnée pour la finale du prestigieux concours européen qui aura lieu le 16 février 2020 à Bruxelles.
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C’était en 2007, du haut de ses 9 ans, Iona Devin fait sa première rentrée des classes au Diamant. Timide et réservée, elle franchit le seuil de l’école primaire du quartier Dizac. L’institutrice, Madame Nauléo, l’accueille avec les autres enfants de CM1. "Elle était gentille et bienveillante avec moi", se souvient la jeune femme.
Les parents de Iona sont commerçants. Ils se sont installés au Diamant huit mois plus tôt. Pour leur fille, la Martinique symbolise "la joie et la gaieté", comme le chante Jean-Michel Cabrimol. Elle y découvre aussi les phénomènes naturels.
Un mois après la rentrée, Iona a vécu sa première grosse frayeur avec le cyclone Dean. "Cette nuit-là, nous nous sommes réfugiés dans une pièce et mon père tenait les portes pour qu’elles n’éclatent pas face à la puissance des vents".
Deux mois après la rentrée scolaire, deuxième phénomène naturel : la terre tremble. Le 29 novembre 2007, un séisme de magnitude 7,4 sur l'échelle de Richter.
Les parents de Iona font partie d’un groupe de chanté nwel. En décembre 2008, le groupe déboule dans leur boutique. La rue principale est barrée. "Des centaines de personnes chantaient, dansaient et s’aimaient. J’ai vécu ce soir-là un des meilleurs moments de ma vie", raconte la jeune femme.
"Elle a été déscolarisée pendant un an et demi. Durant cette période elle s’est reconstruite en devenant Youtubeuse et en racontant son histoire dans une longue vidéo qui a été son exutoire et sa guérison. Cette vidéo a été visionnée par près de 800.000 personnes", raconte son père.
Iona surmonte sa phobie scolaire et emménage à Saint-Pierre où elle intègre le lycée Victor Anicet en section design. "Saint-Pierre, c’est ma renaissance. Au pied de la cathédrale, j’ai retrouvé la foi en moi. À force de la contempler et de la dessiner, la Montagne Pelée m’a transmis sa force", souligne-t-elle.
Après le bac, Iona s’inscrit à la fac de Lille dans l’espoir de décrocher une Licence d’Arts de la scène. Mais elle ne parvient pas à s’adapter. L’Hexagone ne lui réussit pas. "Mon île me manquait", dit-elle. Au bout d’un semestre à peine, Iona rentre en Martinique et s’investit dans le mannequinat. Aujourd’hui, à 22 ans, Iona tient sa première grande sélection internationale. Elle est retenue pour la finale du concours Top Model Europe, parmi vingt-cinq mille candidates issues de douze pays européens.
Le 16 février 2020, face à vingt-quatre prétendantes elle tentera de décrocher le titre à Bruxelles dans la catégorie casting modèle photo. Les dernières gagnantes de ce concours ont défilé pour les plus grandes marques de haute couture et de prêt-à-porter français et italiens. Iona rêve de faire comme elles.
Les parents de Iona sont commerçants. Ils se sont installés au Diamant huit mois plus tôt. Pour leur fille, la Martinique symbolise "la joie et la gaieté", comme le chante Jean-Michel Cabrimol. Elle y découvre aussi les phénomènes naturels.
Un mois après la rentrée, Iona a vécu sa première grosse frayeur avec le cyclone Dean. "Cette nuit-là, nous nous sommes réfugiés dans une pièce et mon père tenait les portes pour qu’elles n’éclatent pas face à la puissance des vents".
Deux mois après la rentrée scolaire, deuxième phénomène naturel : la terre tremble. Le 29 novembre 2007, un séisme de magnitude 7,4 sur l'échelle de Richter.
Les parents de Iona font partie d’un groupe de chanté nwel. En décembre 2008, le groupe déboule dans leur boutique. La rue principale est barrée. "Des centaines de personnes chantaient, dansaient et s’aimaient. J’ai vécu ce soir-là un des meilleurs moments de ma vie", raconte la jeune femme.
En février 2009, Iona a 11 ans et se retrouve plongée dans la grande grève. "Plus d’école, plus rien dans les magasins, plus de Nutella", plaisante-t-elle. Son père se joint aux protestataires contre la vie chère. Un "barbouze" le menace de son arme à feu. "Au 24e jour de grève, nous nous sommes réfugiés à Sainte-Lucie, parce qu’on craignait pour notre sécurité", explique-t-elle.En 2009, plus d’école, plus rien dans les magasins, plus de Nutella ...
De l’école primaire au collège, Iona fait une partie de sa scolarité au Diamant. En 2012, elle intègre la meilleure école européenne de dessin à Tournai en Belgique. Mais, victime de harcèlement moral et sexuel, elle frise l’anorexie et rentre en Martinique.Saint-Pierre, c’est ma renaissance. Au pied de la cathédrale, j’ai retrouvé la foi en moi.
"Elle a été déscolarisée pendant un an et demi. Durant cette période elle s’est reconstruite en devenant Youtubeuse et en racontant son histoire dans une longue vidéo qui a été son exutoire et sa guérison. Cette vidéo a été visionnée par près de 800.000 personnes", raconte son père.
Iona surmonte sa phobie scolaire et emménage à Saint-Pierre où elle intègre le lycée Victor Anicet en section design. "Saint-Pierre, c’est ma renaissance. Au pied de la cathédrale, j’ai retrouvé la foi en moi. À force de la contempler et de la dessiner, la Montagne Pelée m’a transmis sa force", souligne-t-elle.
Après le bac, Iona s’inscrit à la fac de Lille dans l’espoir de décrocher une Licence d’Arts de la scène. Mais elle ne parvient pas à s’adapter. L’Hexagone ne lui réussit pas. "Mon île me manquait", dit-elle. Au bout d’un semestre à peine, Iona rentre en Martinique et s’investit dans le mannequinat. Aujourd’hui, à 22 ans, Iona tient sa première grande sélection internationale. Elle est retenue pour la finale du concours Top Model Europe, parmi vingt-cinq mille candidates issues de douze pays européens.
Le 16 février 2020, face à vingt-quatre prétendantes elle tentera de décrocher le titre à Bruxelles dans la catégorie casting modèle photo. Les dernières gagnantes de ce concours ont défilé pour les plus grandes marques de haute couture et de prêt-à-porter français et italiens. Iona rêve de faire comme elles.