Marché du crédit : la Somafi et le Crédit Moderne font de la résistance

Economie, aides et investissement (Image d'illustration)
Dans un secteur embouteillé, et malgré des taux d'intérêt généralement plus élevés que la concurrence, les deux établissements de crédit régionaux, la Somafi et le Crédit Moderne Antilles semblent toujours aussi incontournables.
Banques, compagnies d'assurances, sociétés de crédit de l'Hexagone : nombreuses sont les structures à s'être positionnées ces dernières années sur le marché du prêt. Mais cette concurrence féroce n'a pas trop affecté l'activité des deux établissements de crédit de la place, la Somafi et le Crédit Moderne.

Des comptes au beau fixe

Alexandre Marie, directeur général du Crédit Moderne Antilles-Guyane, évoque même "une activité en légère hausse", liée essentiellement au dynamisme retrouvé du marché automobile. La Somafi, elle non plus ne se plaint pas. Son récent rachat par le fonds d'investissements américain Cerberus ne serait pas consécutif, dit-elle, à des difficultés financières.

Et si les deux financeurs se portent bien, c'est parce que le recours au prêt reste "une pratique courante chez nous, plus courante, en tout cas, que dans l'Hexagone", constate Alexandre Marie. Aujourd'hui encore, les clients se comptent par dizaines de milliers.

Des taux d'intérêt plus bas

Surprenant, alors que les deux sociétés sont connues pour pratiquer des taux d'intérêt plus élevés que la moyenne. "Pas tout à fait vrai", répondent les deux prêteurs. Ils disent avoir baissé leurs taux, suite à la diminution du taux d'usure, c'est-à-dire le taux maximum appliqué sur un crédit. Le seuil est fixé par le Ministère de l’Économie tous les trois mois. Et la tendance serait à la baisse, selon les professionnels. De toute façon, se défend Alexandre Marie, "un établissement comme le Crédit Moderne n'a pas vocation à être le moins cher du marché", car, dit-il, "l'argent qu'il prête lui est vendu plus cher qu'aux banques".