Marguerite Thesée Sioul, une centenaire dans la fleur de l'âge

Marguerite Thesée Sioul, centenaire.
"Man Magrit" comme on la surnomme est une personnalité de sa commune, les Trois-Îlets. Une véritable mémoire vivante qui se souvient encore de ses débuts dans le monde du travail dans les habitations sucrières du sud de la Martinique. Elle a été honorée par les siens à l'occasion de ses 100 ans.
Quand elle plonge dans les bras de son arrière-grand-mère, Jénaya ne réalise pas tout ce que cela représente. Du haut de ses quatre mois, elle est la toute dernière arrière-petite-fille de Maguerite Thesée Sioul. 


Jénaya est la fille de Josianne, la fille d'Arlette qui est la cinquième fille de Marguerite. Quatre générations et près d'un siècle entre les deux extrêmes. 

Une mémoire vivante




"Man Magrit", comme on la surnomme est née le 29 avril 1918. Elle commence à travailler très jeune. Dès l'âge de 14 ans, elle fait partie des petites mains qui transforment les amas de cannes en fagots. 


Chateau Gaillard, poterie, Beaufond, Lareinty, à partir des années 30, elle travaille sur plusieurs habitations sucrières du sud de l'île. Elle se souvient encore de cette période "On me donnait un franc et quinze sous par jour". En plus de la récolte de la canne, Maguerite Thesée Sioul travaille dans les jardins et fait du charbon. 


Un peu plus tard, dans les années 40, elle rencontre celui avec lequel elle va se marier et élever ses six enfants, trois filles et trois garçons. Aujourd'hui, cette femme "djok" est également entourée de 21 petits-enfants et 27 arrière-petits-enfants. 


Pour son centième anniversaire, 200 personnes l'ont honoré comme il se doit avec une grande fête aux Trois-Îlets, sa commune natale.