Très populaires dans les autres territoires français, les banques en ligne commencent à percer en Martinique. Une mutation qui si elle se généralisait, pourrait entraîner des suppressions d'emplois dans le secteur bancaire.
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Boursorama, Fortuneo, Hello Bank, ING Direct : ces enseignes de banques en ligne sont aujourd'hui familières en France. Un français sur cinq y possède un compte. En Martinique, aucun chiffre ne nous a été communiqué, mais la greffe commence à prendre, en particulier auprès des jeunes et des cadres, catégories socioprofessionnelles les plus représentées dans ces filiales appartenant, pour la plupart, aux grands groupes français du secteur*.
Et visiblement, le sujet embarrasse en haut lieu. Les banques, alors qu'elles y sont autorisées, ne communiquent pas sur leurs services en ligne. Par ailleurs, le directeur de l'AFB Martinique (Association Française des Banques), Franck Viale, que nous avons contacté, n'a pas souhaité répondre à nos questions.
* À ne pas confondre avec les sites Internet d'établissements locaux sur lesquels les clients peuvent effectuer un certain nombre d'opérations.
Moins de frais bancaires...
Particularité : tout se fait sur Internet. Ouverture de compte, demande de carte bleue, d'un prêt. Le client gère tout à distance, remplaçant de fait, le conseiller bancaire. Et cela coûte moins cher ! Les frais sont insignifiants par rapport à un établissement classique. C'est un réel avantage, quand on sait le montant des tarifs bancaires sur le territoire (jusqu'à 30% plus élevés qu'en France). Mais le principe, s'il a séduit une partie de la population, n'a pas encore convaincu la majorité, toujours très attachée à son banquier.Une menace pour les agences
Presque un mal pour un bien. Car la généralisation d'un tel système provoquerait de la casse sociale sur l'île, avec des fermetures d'agences et des licenciements à la clé, prévient Rodrigue Célamène, secrétaire du SMBEF (Syndicat Martiniquais des Banques et Établissements Financiers).Et visiblement, le sujet embarrasse en haut lieu. Les banques, alors qu'elles y sont autorisées, ne communiquent pas sur leurs services en ligne. Par ailleurs, le directeur de l'AFB Martinique (Association Française des Banques), Franck Viale, que nous avons contacté, n'a pas souhaité répondre à nos questions.
* À ne pas confondre avec les sites Internet d'établissements locaux sur lesquels les clients peuvent effectuer un certain nombre d'opérations.