Le pays va mal, c’est bien connu ! Il suffit de constater le nombre de conflits ou de polémiques en cours pour se rendre à l’évidence : la Martinique n’est plus un paradis.
Devinette du jour : qu’est-ce qui marche bien dans ce pays ? Qu’est-ce qui fonctionne normalement ? Qu’est-ce qui est positif ? Le traitement de l’actualité par les médias est révélateur des dysfonctionnements récurrents dont nous sommes les acteurs et les spectateurs à la fois, tous autant que nous sommes.
Grèves interminables ou incompréhensibles, polémiques stériles ne débouchant sur aucune décision, panne de la pensée politique, ralentissement économique, délitement du lien social traditionnel. La liste est trop longue des conflits, disputes, controverses pour en dresser une liste complète. Des exemples : Parc naturel, Albioma, Galion, CTM, CFTU, impôts locaux du Sud, campagne électorale de Sainte-Marie, AMIV. Stop ! La page est remplie.
Des esprits chagrins diront que les journalistes ne s’intéressent qu’aux mauvaises nouvelles. Faux, bien sûr. Il est de notre devoir d’informer sur ce qui ne va pas, mais aussi sur ce qui va, ce que nous faisons. Or, les taxicos qui arrivent à l’heure sont plus rares que ceux qui arrivent en retard.
Dans l’air ambiant, la morosité, la tristesse, les souffrances sont plus palpables que la joie, les sourires, l’optimisme. Le mot "problème" est devenu l’un des plus couramment utilisés. Même quand il n’y en a pas, nous utilisons l’expression bizarre "pa ni pwoblèm". Comme s’il est normal d’avoir des…problèmes.
Notre société énervée, selon le terme du sociologue André Lucrèce, se noie dans les abysses du désespoir collectif, se perd dans l’abîme de la résignation face à l’adversité, à rebours de son habitude. Comme le dit fort intelligemment Césaire : "je m’accommode de mon mieux de cet avatar / d’une version du paradis absurdement ratée / - c’est bien pire qu’un enfer - / j’habite de temps en temps une de mes plaies / chaque minute je change d’appartement / et toute paix m’effraie".
Tout est clairement dit.
Grèves interminables ou incompréhensibles, polémiques stériles ne débouchant sur aucune décision, panne de la pensée politique, ralentissement économique, délitement du lien social traditionnel. La liste est trop longue des conflits, disputes, controverses pour en dresser une liste complète. Des exemples : Parc naturel, Albioma, Galion, CTM, CFTU, impôts locaux du Sud, campagne électorale de Sainte-Marie, AMIV. Stop ! La page est remplie.
Des esprits chagrins diront que les journalistes ne s’intéressent qu’aux mauvaises nouvelles. Faux, bien sûr. Il est de notre devoir d’informer sur ce qui ne va pas, mais aussi sur ce qui va, ce que nous faisons. Or, les taxicos qui arrivent à l’heure sont plus rares que ceux qui arrivent en retard.
Dans l’air ambiant, la morosité, la tristesse, les souffrances sont plus palpables que la joie, les sourires, l’optimisme. Le mot "problème" est devenu l’un des plus couramment utilisés. Même quand il n’y en a pas, nous utilisons l’expression bizarre "pa ni pwoblèm". Comme s’il est normal d’avoir des…problèmes.
Notre société énervée, selon le terme du sociologue André Lucrèce, se noie dans les abysses du désespoir collectif, se perd dans l’abîme de la résignation face à l’adversité, à rebours de son habitude. Comme le dit fort intelligemment Césaire : "je m’accommode de mon mieux de cet avatar / d’une version du paradis absurdement ratée / - c’est bien pire qu’un enfer - / j’habite de temps en temps une de mes plaies / chaque minute je change d’appartement / et toute paix m’effraie".
Tout est clairement dit.