Pour Serge Aribo, le secrétaire général de l’UGTM (Union Générale des Travailleurs de Martinique), la réponse des forces de l’ordre, hier au giratoire de Mahault et au centre bourg du Lamentin, relève de cette "répression coloniale". Et le syndicaliste de préciser un peu ce qui devrait se passer.
Ile morte, ça veut dire que demain nous interviendrons dans des zones économiques, surtout pour dire que la vie ne peut pas continuer ainsi.
Serge Aribointerrogé par Alain Livori
Des opérations escargot sont-elles au programme de la mobilisation ? Serge Aribo semble l’indiquer dans son propos.
Ce sont des choses que les gens découvriront demain, mais il faut qu’ils entendent le cri que nous lançons. Il y aura des difficultés donc ceux qui n’ont rien à faire, restez chez vous.
"Il y aura des opérations qui vont perturber la circulation, ça c’est certain"
Même motivation affichée par Gabriel Jean-Marie, le secrétaire général de la CGTM (Confédération Générale du Travail de la Martinique).
Nous appelons tous les travailleurs à cesser le travail, à se joindre à ceux qui sont mobilisés depuis déjà plusieurs jours, pour apporter une réponse à l’acte qu’il y a eu hier à Mahault.
Gabriel Jean-Marieinterrogé par Alain Livori
Le syndicaliste confirme aisément que la circulation routière risque d’être difficile.
Il y aura des opérations qui vont perturber la circulation, ça c’est certain. Nous aurons cinq points de rassemblement : à Case-Pilote, au François, à Rivière-Salée, à Trinité et à Saint-Joseph. Il ne s’agit pas de blocages mais de points de rassemblement. Et d’une opération molokoy, vers Fort-de-France.
Et Gabriel Jean-Marie d’ajouter que "nous irons vraisemblablement dans certaines zones ou dans une zone, on n’a pas encore décidé formellement, pour appeler des travailleurs à nous rejoindre dans cette lutte, qui concerne l’ensemble des travailleurs de ce pays".
Certains salariés de secteurs stratégiques comme la SARA et les stations-service, sont-ils inclus dans cet appel à la mobilisation ? Le secrétaire général de la CGTM en précise alors les destinataires.
Le préavis déposé par la CGTM et transmis au préfet le 20 septembre, dit que cet appel concerne tous les salariés de Martinique. Le préavis couvre les fonctionnaires des trois versants de la Fonction publique, y compris des entreprises privées qui exercent une mission de service public.
Toutes les organisations syndicales de Martinique ne sont pourtant pas signataires de cet appel à la mobilisation. La Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais (CSTM) est de celles-là. Présent à la Maison des Syndicats ce 8 octobre, Bertrand Cambusy, ancien secrétaire général de ladite Centrale, indique en effet que la CSTM "attend et ne dit rien pour l’instant".