L’extrême droite débarque en Martinique. La tenue de la première réunion publique du Front national, ce samedi (29 avril), marque une nouvelle étape dans la recomposition de notre paysage politique. Faut-il s’en réjouir ?
Le premier meeting du Front national en Martinique pose une question : la Martinique est-elle en train de s’accoutumer aux thèses de l’extrême droite française ? Venus pour certains des rangs du PPM, de la fédération socialiste ou de la droite, les sympathisants de la candidate du Front national sont en passe de créer une révolution dans notre paysage politique.
Ils estiment que la candidate du FN serait la seule capable d’entendre la voix du peuple, de défendre les exclus du système, de les protéger contre les prétendus privilèges accordés aux étrangers, de vouloir en finir avec l’euro qui jette les plus pauvres dans la faillite. Discours de campagne, certes. Mais une fois l’élection acquise, quel que soit le locataire de l’Elysée, que restera-t-il de ces propos ?
Existe-t-il un espace pour l’extrême droite en Martinique, aussi légitime que celui occupé par les indépendantistes, les autonomistes et les conservateurs ? Dans une société tourmentée par un passé mal assumé parce que méconnu, incapable de se projeter dans un avenir serein, parce que confus, existe-t-il une place pour une idéologie d’un autre temps savamment masquée sous un vernis de respectabilité ?
Le nationalisme étroit, la peur de l’étranger - le musulman ou l’Haïtien -, la suprématie de la soi-disant race blanche, le contrôle de l’opinion publique par le musèllement de la presse : autant de thèses défendues par les fondateurs, les dirigeants de l’ombre et de nombreux militants du Front national. Et qui serait ignoré de ses sympathisants locaux ?
La responsabilité de nos élus est engagée, en dépit de leur talent et de leur implication dans la résolution des problèmes quotidiens de la population. Considérés comme impuissants à juguler les maux dont souffre notre société, ils sont voués aux gémonies par le FN. Mais est-ce bien suffisant pour se livrer ainsi aux nostalgiques d’un régime politique ayant remis en cause, à une autre époque, les fondements de la civilisation ?
Ils estiment que la candidate du FN serait la seule capable d’entendre la voix du peuple, de défendre les exclus du système, de les protéger contre les prétendus privilèges accordés aux étrangers, de vouloir en finir avec l’euro qui jette les plus pauvres dans la faillite. Discours de campagne, certes. Mais une fois l’élection acquise, quel que soit le locataire de l’Elysée, que restera-t-il de ces propos ?
Existe-t-il un espace pour l’extrême droite en Martinique, aussi légitime que celui occupé par les indépendantistes, les autonomistes et les conservateurs ? Dans une société tourmentée par un passé mal assumé parce que méconnu, incapable de se projeter dans un avenir serein, parce que confus, existe-t-il une place pour une idéologie d’un autre temps savamment masquée sous un vernis de respectabilité ?
Le nationalisme étroit, la peur de l’étranger - le musulman ou l’Haïtien -, la suprématie de la soi-disant race blanche, le contrôle de l’opinion publique par le musèllement de la presse : autant de thèses défendues par les fondateurs, les dirigeants de l’ombre et de nombreux militants du Front national. Et qui serait ignoré de ses sympathisants locaux ?
La responsabilité de nos élus est engagée, en dépit de leur talent et de leur implication dans la résolution des problèmes quotidiens de la population. Considérés comme impuissants à juguler les maux dont souffre notre société, ils sont voués aux gémonies par le FN. Mais est-ce bien suffisant pour se livrer ainsi aux nostalgiques d’un régime politique ayant remis en cause, à une autre époque, les fondements de la civilisation ?