Qu’est-ce qui fonctionne bien dans notre cher petit pays ? Qu’est-ce qui marche bien dans notre île magique ? La question se pose chaque jour.
"Martinique, pays magique", dit-on volontiers. Il faudrait dire plutôt "Martinique pays critique". Plus précisément, pays à crises multiples. Pas un jour ne se passe sans que nous nous plaignions de ce qui ne va pas. Nous sommes parmi les peuples les plus malheureux au monde, à nous entendre.
Et il y a de quoi être inquiet devant l’accumulation de problèmes sans solution. À commencer par la crise sanitaire, au pluriel. Sans rentrer dans les détails bien connus, rappel de quelques maux : chlordécone, sargasses, brume de sable. Ajoutons la chumite, cette nouvelle maladie contractée par notre très cher centre hospitalier universitaire, en faillite.
À la frontière de la santé et de la politique, la dernière-née des crises, celle des lahars illustre notre impuissance face à la toute-puissance de la nature. Et aussi notre impuissance à prendre de puissantes décisions qui s’imposeront nécessairement à nos descendants. À savoir réaménager notre territoire et délocaliser des activités.
La mobilisation jour et nuit de la population énervée du Prêcheur et de ses élus montre que nul n’est à l’abri d’une autre catastrophe naturelle dans une autre zone du pays. Qui en est vraiment conscient ? L’imprévoyance prévaut.
Un défaut d’anticipation retrouvé aussi dans la énième crise scolaire. Le recteur nous explique que nous avons de la chance de n’avoir que 57 postes supprimés au lieu des 166 prévus s’il fallait tenir compte mécaniquement de la baisse des effectifs d’élèves. Et notre réponse ?
Aucune, alors que nous savons depuis 30 ans que la population allait finir par décroître un jour ou l’autre, sous le double effet de la dénatalité et de l’émigration. Ce scénario sera reconduit à chaque rentrée scolaire. Qui donc osera dire que nous devons faire appel à l’immigration pour repeupler nos écoles ?
Des écoles dont il est inutile de projeter de nouvelles constructions. Surtout qu’il n’y a pas de grands investissements programmés à court terme dans le bâtiment. Plus qu’une crise, la profession est sinistrée face aux rares chantiers ouverts par l’État, la CTM, les communes. "Plus d’argent", répondent nos dirigeants.
Lesquels s’abîment dans des querelles stériles, alimentant une crise du politique qui ne peut qu’approfondir le fossé entre le peuple et ses élites. Martinique, pays magique, vous avez dit ?
Et il y a de quoi être inquiet devant l’accumulation de problèmes sans solution. À commencer par la crise sanitaire, au pluriel. Sans rentrer dans les détails bien connus, rappel de quelques maux : chlordécone, sargasses, brume de sable. Ajoutons la chumite, cette nouvelle maladie contractée par notre très cher centre hospitalier universitaire, en faillite.
À la frontière de la santé et de la politique, la dernière-née des crises, celle des lahars illustre notre impuissance face à la toute-puissance de la nature. Et aussi notre impuissance à prendre de puissantes décisions qui s’imposeront nécessairement à nos descendants. À savoir réaménager notre territoire et délocaliser des activités.
La mobilisation jour et nuit de la population énervée du Prêcheur et de ses élus montre que nul n’est à l’abri d’une autre catastrophe naturelle dans une autre zone du pays. Qui en est vraiment conscient ? L’imprévoyance prévaut.
Un défaut d’anticipation retrouvé aussi dans la énième crise scolaire. Le recteur nous explique que nous avons de la chance de n’avoir que 57 postes supprimés au lieu des 166 prévus s’il fallait tenir compte mécaniquement de la baisse des effectifs d’élèves. Et notre réponse ?
Aucune, alors que nous savons depuis 30 ans que la population allait finir par décroître un jour ou l’autre, sous le double effet de la dénatalité et de l’émigration. Ce scénario sera reconduit à chaque rentrée scolaire. Qui donc osera dire que nous devons faire appel à l’immigration pour repeupler nos écoles ?
Des écoles dont il est inutile de projeter de nouvelles constructions. Surtout qu’il n’y a pas de grands investissements programmés à court terme dans le bâtiment. Plus qu’une crise, la profession est sinistrée face aux rares chantiers ouverts par l’État, la CTM, les communes. "Plus d’argent", répondent nos dirigeants.
Lesquels s’abîment dans des querelles stériles, alimentant une crise du politique qui ne peut qu’approfondir le fossé entre le peuple et ses élites. Martinique, pays magique, vous avez dit ?