Visite à haut risque à Mayotte pour la ministre des Outre-mer. Annick Girardin a pu mesurer réellement l’intensité de la colère des habitants de la région la plus pauvre de France, après un mois entier durant lequel le gouvernement a joué l’indifférence.
À peine arrivée à Mayotte, lundi 12 mars, la ministre des Outre-mer a participé à un dialogue houleux avec des manifestants rassemblés au cœur de Mamoudzou, la place de la République, la bien-nommée. Car c’est bien de république que les Mahorais veulent.
La mobilisation populaire est entrée mardi 13 mars dans sa quatrième semaine. Elle est portée par un collectif d’associations citoyennes et d’organisations syndicales. Les élus suivent un mouvement qu’ils ne peuvent pas canaliser, tant la colère de la population est intense.
Le détonateur de ce mouvement d’ampleur est l’insécurité. L’élément déclencheur : une véritable expédition punitive de jeunes voyous dans un lycée, tabassant et dépouillant élèves et enseignants. L’exaspération et la révolte face à cette attaque se sont immédiatement exprimées. Et une fois de plus, en dénonçant la présence massive des cousins des Comores, plus pauvres et plus démunis que les Mahorais.
La plupart des repris de justice viennent des autres îles de l’archipel, démembré depuis l’indépendance de 1976. Mayotte est vue comme un Eldorado dans un océan de misère. Elle attise les convoitises, mais le faible nombre d’emplois et le manque d’infrastructures alimentent l’oisiveté et la délinquance.
Des phénomènes qui nourrissent la frustration ressentie face aux lenteurs de la mise en œuvre intelligente de la départementalisation, acquise en 2011. Tantôt, la loi est appliquée dans toute sa rigueur. Ce qui provoque incompréhensions et crispations. C’est le cas pour ce qui concerne la filiation, l’état civil, la fiscalité. Soit la loi est insuffisamment observée. Ce qui favorise l’émergence de l’impatience. C’est le cas pour la sécurité, la justice, l’enseignement, la santé.
Ralentir le processus est impossible. De même que le retour au statu quo ante. Car la population de Mayotte réclame plus de France, à rebours de ce qui s’entend dans d’autres territoires d’outre-mer, où certains souhaitent moins de France.
La mobilisation populaire est entrée mardi 13 mars dans sa quatrième semaine. Elle est portée par un collectif d’associations citoyennes et d’organisations syndicales. Les élus suivent un mouvement qu’ils ne peuvent pas canaliser, tant la colère de la population est intense.
Le détonateur de ce mouvement d’ampleur est l’insécurité. L’élément déclencheur : une véritable expédition punitive de jeunes voyous dans un lycée, tabassant et dépouillant élèves et enseignants. L’exaspération et la révolte face à cette attaque se sont immédiatement exprimées. Et une fois de plus, en dénonçant la présence massive des cousins des Comores, plus pauvres et plus démunis que les Mahorais.
La plupart des repris de justice viennent des autres îles de l’archipel, démembré depuis l’indépendance de 1976. Mayotte est vue comme un Eldorado dans un océan de misère. Elle attise les convoitises, mais le faible nombre d’emplois et le manque d’infrastructures alimentent l’oisiveté et la délinquance.
Des phénomènes qui nourrissent la frustration ressentie face aux lenteurs de la mise en œuvre intelligente de la départementalisation, acquise en 2011. Tantôt, la loi est appliquée dans toute sa rigueur. Ce qui provoque incompréhensions et crispations. C’est le cas pour ce qui concerne la filiation, l’état civil, la fiscalité. Soit la loi est insuffisamment observée. Ce qui favorise l’émergence de l’impatience. C’est le cas pour la sécurité, la justice, l’enseignement, la santé.
Ralentir le processus est impossible. De même que le retour au statu quo ante. Car la population de Mayotte réclame plus de France, à rebours de ce qui s’entend dans d’autres territoires d’outre-mer, où certains souhaitent moins de France.