Depuis jeudi (29 février 2024), les personnels et élèves du collège Suzanne Roussi-Césaire ne peuvent accéder à l’établissement. En raison de la mobilisation d'un collectif constitué de parents d’élèves, d’agents territoriaux et d’administratifs devant l’établissement, les cours ne sont plus assurés. Les personnels se disent victimes de racisme de la part de certains enseignants.
J’ai aussi vu qu'il y avait des groupes de couleurs qui étaient séparés dans la cour. On voit les blancs qui restent avec les blancs ou les noirs qui restent avec les noirs. Ce n’est pas mélangé. Je trouve que c’est triste parce qu’on est une communauté et il faut laisser le racisme derrière nous.
Un collégien interrogé par Franck-Edmond-Mariette et François Marlin
Des propos soutenus par un parent d'élève.
Depuis jeudi, l’ensemble de la communauté est mobilisée pour pouvoir dénoncer un certain nombre de faits de la part d’un groupe d'enseignants et surtout des propos racistes ou à caractère racial, on le prend comme on veut, qui auraient été prononcés plusieurs fois dans cet établissement. Une plainte a été déposée par le principal qui d’ailleurs, est en congé maladie. Il y a également deux rapports qui ont été établis à l’attention du rectorat, par ce principal, dans lequel il fait une médiation scolaire. Donc, il a entendu toutes les personnes concernées.
Lyne Granville, parent d'élèveinterrogée par Franck-Edmond-Mariette et François Marlin
Une modification des horaires de la pause déjeuner des élèves par le principal est à l'origine de ce conflit. Une décision contestée par certains enseignants.
Vu qu'ils partaient à 15h et que maintenant c'est 16h30, alors ils sont mécontents. Ça ne leur a pas plu. Ils se sont tout de suite mis en mouvement.
Émile Moriol, agent au collège
"Rétablir un climat scolaire apaisé dans l'établissement"
Ce mardi (5 mars), s'est tenue la réunion d'installation d'un comité de suivi visant à suivre les avancées du plan d’actions afin de "rétablir un climat scolaire apaisé dans l'établissement", en présence de la rectrice, du sous-préfet, du maire de la commune et le Conseil d’Administration du collège.
Un comité de suivi sera mis en place mais des mesures individuelles sont demandées pour les enseignants et élèves identifiés par rapport aux problèmes de comportement.
Eugénie LIBER, secrétaire générale du syndicat Force ouvrière-CTM
Demain (mercredi 6 mars), une autre rencontre est prévue avec Marie-Thérèse Casimirius, Conseillère Exécutive en charge de l'éducation et l'ensemble de la communauté scolaire.