Selon un syndicaliste de la CGTM-SOEM, ce sont les blessés dans les rangs du RPPRAC (Rassemblement Pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens), suite aux échauffourées d’hier au Lamentin, qui sont la cause des blocages d’aujourd’hui. Un syndicaliste qui laisse entendre que les blocages de ce jour ne sont qu’une première étape.
Là c’est un petit point qui a été fait, mais les autres jours ce ne sera pas la même chose.
Un syndicaliste de la CGTM-SOEMinterrogé par Denis Adenet-Louvet
Une mobilisation qui selon Bruno Choux de la CGTM-SOEM a été décidée hier soir à la Maison des Syndicats et a pris cette forme aujourd’hui. Plus précisément il s'agit de barrages filtrants, réalisés avec des véhicules qui bloquent les deux accès situés à Place d’Armes. Les clients qui étaient déjà garés dans le parking du centre commercial ont pu quitter les lieux. Et les camions de livraison, qui étaient dans la zone industrielle au moment de la mise en place des barrages, ont pu également quitter le site.
À l’intérieur du centre commercial des membres de la CGTM-SOEM ont déambulé dans des allées désertes, car les magasins ont leurs rideaux baissés. Il en est de même pour les enseignes entourant le parking du centre commercial.
Pour Bruno Choux de la CGTM-SOEM, la situation est claire. Ainsi que la suite à donner aux événements.
Hier le RPPRAC a pris des coups. Là il faut que les syndicats prennent le relais. C’est ce qui est en train de se passer, au-delà de toutes les divergences. Et là il faudra faire des actions fortes.
Bruno Choux
Appel à la mobilisation générale
Un syndicaliste qui, en outre, affirme que la CGTM n’a pas été conviée à la nouvelle table ronde de négociations, annoncée par la préfecture pour ce jeudi 10 octobre. Pour Bruno Choux, l’engagement de la CGTM aux côtés du RPPRAC dans cette lutte contre la vie chère ne fait pas de doute. Et d’évoquer l’appel lancé par plusieurs organisations syndicales et politiques pour une "Martinique île morte", ce mercredi 9 octobre.
Avec le RPPRAC ça s’est fait un petit peu tard, mais ça s’est fait. Donc si on peut faire une grosse opération demain, avant la table ronde, ce serait bien. Et il faut que le peuple soit dans la rue demain.
Selon le syndicaliste, l’établissement d’une stratégie commune entre formations devrait être effectif ce jour.
On a rendez-vous à 15 heures aujourd’hui avec les autres syndicats, pour définir une stratégie et savoir comment ça va se passer demain.
Des organisations signataires de cet appel à une "Martinique île morte" qui dans une déclaration expriment notamment leur "totale solidarité avec les manifestants engagés dans la lutte contre la vie chère initiée par le RPPRAC".