Mobilisation "Martinique île morte" : barrages, opération escargot, port bloqué... l'activité de l'île est fortement perturbée

L’activité de la Martinique sera fortement perturbée ce mercredi (9 octobre). À l’appel d'une trentaine d’organisations politiques et syndicales, une mobilisation générale a démarré dans la matinée.

Depuis 5h, une opération escargot au départ de cinq points (près du stade du François, sur le parking d'un supermarché de Rivière-Salée, du rond-point Choco-Choisy à Saint-Joseph, de la zone du BAC à La Trinité et de la station de Choiseuil à Case-Pilote) est lancée. Les convois convergent vers Fort-de-France.

Depuis ce matin 4h, des barrages ont été installés sur le pont Lorrain juste à l’entrée du bourg avec des palettes et des pneus pour bloquer le passage des automobilistes. Seuls les professionnels de santé sont autorités à passer. Des habitants auraient décidé de mettre en place ce point de blocage.

Le convoi au départ du stade du François provoque d'importants embouteillages.  

À l’entrée de Fond Lahayé à Schœlcher, chauffeurs de taxi et syndicalistes, roulent au pas et klaxonnent pour exprimer leur mécontentement. Ils s’arrêtent aussi pour discuter de la vie chère avec les passants. 

Au Carbet, un barrage fait de branchages et de palettes bloque la circulation.  

Des affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre ont eu lieu. Les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogène. 

L'accès à la Zone Industrielle La Lézarde au Lamentin est occupé par des manifestants. Des drapeaux de la CGTM flottent sur le blocage. 

Des mobilisations sont également prévues sur les zones d'activité, sur le port, l'aéroport. Hier, l'intersyndicale portuaire a annoncé le blocage à l'entrée et à la sortie de la structure située à Fort-de-France.

"Contre la répression coloniale"

Les organisations signataires à l’initiative de la journée "Martinique île morte" dénoncent notamment "la répression coloniale et les violences exercées par la CRS8 contre les manifestants rassemblés au carrefour Mahault du Lamentin".

Elles "exigent le départ immédiat des CRS conformément à la motion votée en plénière de la CTM le 04 octobre 2024" et expriment "leur totale solidarité avec les manifestants engagés dans la lutte contre la vie chère initiée par le RPPRAC".