Mouvement de grève aux urgences du centre hospitalier universitaire de Martinique

Un mouvement de grève a été déclenché ce matin 24 juillet 2020 au CHUM.
Le personnel des urgences a organisé un débrayage ce 24 juillet 2020 aux urgences de l'hôpital Pierre Zobda Quitman. Un collectif dénonce notamment les violences verbales et autres menaces dont ils font l'objet depuis plusieurs mois. Le service des urgences a repris ses activités dans la soirée.
Ils protestent et s'insurgent à leur tour. Et la soirée du 20 juillet 2020 est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Victimes depuis plusieurs mois d'incivilités et de violences verbales, les aides-soignants et soignants du service des urgences de l'hôpital Pierre Zobda Quitman n'en peuvent plus d'exercer leur métier dans ces conditions.

Dans la soirée du 20 juillet 2020, ils ont été invectivés injustement, ont subi des violences verbales de la part des manifestants RVN (Rouge-vert-noir) lors de l'hospitalisation du jeune Kéziah soigné au au CHUM après une interpellation musclée le 16 juillet 2020 par les forces de l'ordre.
 

Violences verbales, insultes, propos racistes...


Ils dénoncent encore des tentatives d'intimidation, des faits graves et traumatisants qui ont provoqué un sentiment d'insécurité parmi le personnel soignant et les patients. 

Des violences verbales, des insultes, des propos racistes, des incivilités, et des pressions subies par le personnel soignant et par les patients, depuis plusieurs mois, dénonce le collectif des urgences.  

Comment peut-on imaginer de tels actes envers du personnel dont la population a pu compter jour et nuit notamment lors de la crise sanitaire liée au Covid-19 ? 

Un personnel soignant qui ne fait que son travail, loin des pressions médiatiques ou politiques de tous bords. 

Des pressions qui ont suffi à mettre hors d'eux une vingtaine de professionnels de la santé du service des urgences du CHUM (Centre hospitalier universitaire de Martinique). Ils ont lancé un débrayage ce matin (vendredi 24 juillet 2020).

Un cri d'alarme pour exercer librement leur travail, en toute conscience professionnelle et sans parti pris. 
 

Reprises des urgences


S'ils demandent plus de moyens humains et matériels pour exercer leurs missions dans de meilleures conditions, ils veulent avant tout être respectés pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils font. 

La direction du Centre Hospitalier a "assuré de son soutien les professionnels de santé et dénonce fermement les actes de violences croissantes qui portent atteinte à la sérénité et à la sécurité du personnel et des usagers".

Le mouvement de grève s'est arrêté ce soir et le service des urgences reprend son cours.