Ce 1er juillet, cela donne 40 ans que le Mouvement indépendantiste Martiniquais a été fondé. Aucune manifestation publique n’est prévue. Rien de surprenant, vu la crise traversée par la formation dont le président dirige la Collectivité Territoriale de Martinique.
Le 1er juillet 1978 est la date de l’unification de ce qu’il est convenu d’appeler "le camp patriotique". Quelques leaders sont présents : Alfred Marie-Jeanne, Marc Pulvar, son idéologue ; Garcin Malsa, écologiste de la première heure. Et aussi de jeunes militants comme Lucien Veilleur, Louis-Félix Duville, Alex Ferdinand.
Le MIM, en tant qu’organisation, succède à "La Parole au peuple", une coalition bâtie pour les élections législatives de 1973 entre les nationalistes modérés du Parti progressiste (le PPM) et les nationalistes radicaux, implantés surtout dans le Sud.
Autonomistes et indépendantistes disent vouloir faire avancer "la cause nationale". La droite bataille ferme. Aimé Césaire est réélu député difficilement. Alfred Marie-Jeanne est largement battu. Pourtant, il revenait de deux victoires autant éclatantes que surprenantes : conseiller général trois mois avant les législatives, maire de Rivière-Pilote deux ans plus tôt, en 1971.
L’ascension irrésistible du MIM se poursuit en dépit de ce revers de 1973. Il s’implante progressivement, avec l’aide précieuse de la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais, la CSTM, animée par Marc Pulvar et Daniel Marie-Sainte, notamment. Les succès tardent à venir mais la stratégie électorale finit par payer avec le temps.
Il faudra attendre une bonne douzaine d’années pour voir le MIM aligner les victoires, aux régionales et aux législatives, essentiellement. En 1990, il obtient 7 élus à la Région. Ils seront 9 deux ans plus tard. Alfred Marie-Jeanne devient député en 1997, président de la Région en 1998 et en 2004. Le MIM aura un second député, Jean-Philippe Nilor, en 2012.L’apogée est atteinte avec la victoire à l’arraché aux élections territoriales de 2015, avec le concours de la droite. Depuis, le MIM est accaparé par la gestion de la CTM. Il est en outre secoué par des dissensions internes rendues publiques. Ce n’est pas la première crise qu’il vit. Garcin Malsa s’en était éloigné en 1981, mais avec un impact moindre que celui de la crise ouverte d’aujourd’hui.
"40 ans, c’est l’âge de raison", dit le dicton. C’est aussi le moment de la clarification de ses choix. Surtout en cette époque où le froid pragmatisme technocratique remplace les idéaux et les principes.
Le MIM, en tant qu’organisation, succède à "La Parole au peuple", une coalition bâtie pour les élections législatives de 1973 entre les nationalistes modérés du Parti progressiste (le PPM) et les nationalistes radicaux, implantés surtout dans le Sud.
Une ascension irrésistible du MIM
Autonomistes et indépendantistes disent vouloir faire avancer "la cause nationale". La droite bataille ferme. Aimé Césaire est réélu député difficilement. Alfred Marie-Jeanne est largement battu. Pourtant, il revenait de deux victoires autant éclatantes que surprenantes : conseiller général trois mois avant les législatives, maire de Rivière-Pilote deux ans plus tôt, en 1971.
L’ascension irrésistible du MIM se poursuit en dépit de ce revers de 1973. Il s’implante progressivement, avec l’aide précieuse de la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais, la CSTM, animée par Marc Pulvar et Daniel Marie-Sainte, notamment. Les succès tardent à venir mais la stratégie électorale finit par payer avec le temps.
Il faudra attendre une bonne douzaine d’années pour voir le MIM aligner les victoires, aux régionales et aux législatives, essentiellement. En 1990, il obtient 7 élus à la Région. Ils seront 9 deux ans plus tard. Alfred Marie-Jeanne devient député en 1997, président de la Région en 1998 et en 2004. Le MIM aura un second député, Jean-Philippe Nilor, en 2012.L’apogée est atteinte avec la victoire à l’arraché aux élections territoriales de 2015, avec le concours de la droite. Depuis, le MIM est accaparé par la gestion de la CTM. Il est en outre secoué par des dissensions internes rendues publiques. Ce n’est pas la première crise qu’il vit. Garcin Malsa s’en était éloigné en 1981, mais avec un impact moindre que celui de la crise ouverte d’aujourd’hui.
"40 ans, c’est l’âge de raison", dit le dicton. C’est aussi le moment de la clarification de ses choix. Surtout en cette époque où le froid pragmatisme technocratique remplace les idéaux et les principes.