C’est à juste titre qu’il faut évoquer l’héroïsme des jeunes antillais et guyanais partis combattre sur le front européen durant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui ne doit pas occulter le souvenir des soldats mutins du camp de Balata.
Garnison de Balata, sur la route entre Fort-de-France et Morne-Rouge. Le 27 juin 1943, les soldats en garnison suivent l’ordre de leur chef, le Commandant Henri Tourtet. Il leur demande de rejoindre les dissidents. En clair, de refuser de servir plus longtemps le gouvernement du Maréchal Pétain et son représentant local, l’Amiral Robert.
En période de guerre, la mutinerie vaut la cour martiale et la condamnation à mort. Les 220 soldats, dont 22 tirailleurs sénégalais, s’engagent en connaissance de cause aux côtés des résistants. Quelques jours plus tôt, à la radio, le Comité martiniquais de libération nationale appelle la population à manifester pour commémorer l’appel du 18 juin 1940 lancé par le Général de Gaulle.
Les soldats rebelles se joignent à la foule hostile à l’Amiral Robert. À Saint-Pierre aussi, la population se rebelle. Son mot d’ordre : le ralliement à la France libre. Jusqu’au 14 juillet 1943, de nombreux responsables politiques organisent la résistance au régime de Vichy. Le maire de Fort-de-France, Victor Sévère, est en première ligne.
La rébellion des soldats du camp de Balata trouvera une suite par la création du Bataillon de marche antillais n°5. L’unité participe aux combats de Royan, près de La Rochelle, où le Commandant Tourtet trouvera la mort. Le 30 juin, l’Amiral Robert annonce son départ de la Martinique. Il part pour Porto Rico puis pour Lisbonne, avant d’être rapatrié à Paris.
À la fin des hostilités, les dissidents résistants antillo-guyanais et africains sont rayés des cadres du Conseil national de la Résistance. Le gouvernement d’union nationale se méfiait des supposées revendications indépendantistes de ces soldats. Un contresens politique majeur, dans la mesure où ces jeunes femmes et hommes exprimaient par leur engagement contre le nazisme leur amour indéfectible pour la France, "la mère-patrie".
En période de guerre, la mutinerie vaut la cour martiale et la condamnation à mort. Les 220 soldats, dont 22 tirailleurs sénégalais, s’engagent en connaissance de cause aux côtés des résistants. Quelques jours plus tôt, à la radio, le Comité martiniquais de libération nationale appelle la population à manifester pour commémorer l’appel du 18 juin 1940 lancé par le Général de Gaulle.
Ces jeunes femmes et hommes exprimaient leur amour indéfectible pour la France, "la mère-patrie"
Les soldats rebelles se joignent à la foule hostile à l’Amiral Robert. À Saint-Pierre aussi, la population se rebelle. Son mot d’ordre : le ralliement à la France libre. Jusqu’au 14 juillet 1943, de nombreux responsables politiques organisent la résistance au régime de Vichy. Le maire de Fort-de-France, Victor Sévère, est en première ligne.
La rébellion des soldats du camp de Balata trouvera une suite par la création du Bataillon de marche antillais n°5. L’unité participe aux combats de Royan, près de La Rochelle, où le Commandant Tourtet trouvera la mort. Le 30 juin, l’Amiral Robert annonce son départ de la Martinique. Il part pour Porto Rico puis pour Lisbonne, avant d’être rapatrié à Paris.
À la fin des hostilités, les dissidents résistants antillo-guyanais et africains sont rayés des cadres du Conseil national de la Résistance. Le gouvernement d’union nationale se méfiait des supposées revendications indépendantistes de ces soldats. Un contresens politique majeur, dans la mesure où ces jeunes femmes et hommes exprimaient par leur engagement contre le nazisme leur amour indéfectible pour la France, "la mère-patrie".