Le Festival de jazz de Sainte-Lucie s'achève dimanche 13 mai, par un Carnival Kick-Off, une fête carnavalesque. Dernière ligne droite pour une manifestation considérée comme étant en pleine mutation, puisque la formule a changé. Un pari risqué, mais qui pourrait bien réussir à l'économie du pays.
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Un sacré coup de poker pour le Prime Minister Alan Chastenet d'éclater le Jazz & Arts Festival en quatre rendez-vous distincts : Saint Lucia Jazz Festival en mai, puis le Saint-Lucia Carnival en juin-juillet, suivi du Roots & Soul Festival fin août et enfin the Arts & Heritage Festival en octobre.
Tous les festivals sont réunis sous l'entité : Soleil, Saint-Lucia Summer Festival. La musique est perçue comme le levier touristique du pays.
L'ancienne formule du Festival Jazz & Arts réunissait 3 000 nuitées dans les hôtels de l'île pour trois jours dans l'année. Une invasion touristique répartie en plusieurs contingents venant d'Angleterre, des États-Unis, du Canada, des îles anglophones de la Caraïbe comme Trinidad, mais aussi de la Martinique. Il s'agissait de touristes étrangers, bien sûr, mais aussi de la diaspora Saint-Lucienne qui profitait pour rentrer au pays et qui remplissait carrément tout le parc hôtelier de l'île.
Le budget du Soleil Festival est le même que le Jazz & Arts : 15 millions de dollars EC, soit un peu moins de 5 millions d'euros. L'idée pour le gouvernement étant de faire que sur les six mois de ce Soleil festival correspondants aux six mois de la basse saison, ce budget et ces différents rendez-vous culturels permettent de dépasser les 3 000 nuitées.
Pour l'heure, il est difficile de s'imaginer que le Saint-Lucia Jazz soit rentable directement sur ses concerts ne drainant pas plus de 300 personnes dans des hôtels prestigieux.
Par contre, le bureau du tourisme à travers la voix de sa directrice Agnès Francis se félicite déjà d'avoir atteint ses objectifs en ce qui concerne le marché anglais. Plus de 500 touristes britanniques sont dans le pays en ce moment, selon les premiers éléments en sa possession.
Il est vrai que la programmation est de qualité pour les amoureux de Jazz, de Lalah Hathaway à Alfredo Rodriguez ou encore Robert Glasper. Mais, les proportions de touristes, notamment Martiniquais pour cet événement n'ont rien à voir avec ce qu'on a connu précédemment à Pigeon Island. La notoriété populaire du festival Jazz & Arts reposait sur sa programmation variée, mais aussi sur ses artistes mainstream R'nB, Soul, Pop ou Reggae.
Ainsi, c'est peut-être un mauvais calcul de caler le festival Roots & Soul à la fin du mois d'août et début septembre (31 août au 2 septembre), à quelques jours de la rentrée scolaire chez nous. Ce festival dont la programmation sera bientôt dévoilée pourrait être boudé par d'éventuels festivaliers étrangers qui auront sûrement d'autres préoccupations à ce moment-là.
Il reste donc le Saint-Lucia Carnival dont les festivités durent de juin à juillet. C'est très probablement l'axe que souhaite le plus travailler le gouvernement dans sa politique de tourisme culturel. Son objectif étant de faire venir le maximum de touristes, non pas simplement pour "regarder mas pasé", mais avant tout pour participer, vivre l'expérience carnavalesque en rentrant dans les groupes à pied à l'instar de ce qui se fait à Trinidad ou à Barbade. Néanmoins, la concurrence sur ce marché sera dure pour Sainte-Lucie, car la Barbade avec son Crop Over est placée aux mêmes dates et est déjà dans le coeur des amoureux du genre.
C'est sûrement aussi pour cela que le Festival de jazz s'achève dimanche soir avec un Carnival Kick-Off, une fête carnavalesque avec des artistes trinidadiens comme Destra ou Shal Marshall. Il s'agit assurément d'une bonne transition pour mettre les touristes en appétit de ce qui les attend ces prochains mois à Sainte-Lucie.
Une nouvelle approche
Tous les festivals sont réunis sous l'entité : Soleil, Saint-Lucia Summer Festival. La musique est perçue comme le levier touristique du pays.
L'ancienne formule du Festival Jazz & Arts réunissait 3 000 nuitées dans les hôtels de l'île pour trois jours dans l'année. Une invasion touristique répartie en plusieurs contingents venant d'Angleterre, des États-Unis, du Canada, des îles anglophones de la Caraïbe comme Trinidad, mais aussi de la Martinique. Il s'agissait de touristes étrangers, bien sûr, mais aussi de la diaspora Saint-Lucienne qui profitait pour rentrer au pays et qui remplissait carrément tout le parc hôtelier de l'île.
Le budget du Soleil Festival est le même que le Jazz & Arts : 15 millions de dollars EC, soit un peu moins de 5 millions d'euros. L'idée pour le gouvernement étant de faire que sur les six mois de ce Soleil festival correspondants aux six mois de la basse saison, ce budget et ces différents rendez-vous culturels permettent de dépasser les 3 000 nuitées.
Les premiers indicateurs
Pour l'heure, il est difficile de s'imaginer que le Saint-Lucia Jazz soit rentable directement sur ses concerts ne drainant pas plus de 300 personnes dans des hôtels prestigieux.
Par contre, le bureau du tourisme à travers la voix de sa directrice Agnès Francis se félicite déjà d'avoir atteint ses objectifs en ce qui concerne le marché anglais. Plus de 500 touristes britanniques sont dans le pays en ce moment, selon les premiers éléments en sa possession.
Il est vrai que la programmation est de qualité pour les amoureux de Jazz, de Lalah Hathaway à Alfredo Rodriguez ou encore Robert Glasper. Mais, les proportions de touristes, notamment Martiniquais pour cet événement n'ont rien à voir avec ce qu'on a connu précédemment à Pigeon Island. La notoriété populaire du festival Jazz & Arts reposait sur sa programmation variée, mais aussi sur ses artistes mainstream R'nB, Soul, Pop ou Reggae.
Ainsi, c'est peut-être un mauvais calcul de caler le festival Roots & Soul à la fin du mois d'août et début septembre (31 août au 2 septembre), à quelques jours de la rentrée scolaire chez nous. Ce festival dont la programmation sera bientôt dévoilée pourrait être boudé par d'éventuels festivaliers étrangers qui auront sûrement d'autres préoccupations à ce moment-là.
Doper le tourisme à travers la musique
Il reste donc le Saint-Lucia Carnival dont les festivités durent de juin à juillet. C'est très probablement l'axe que souhaite le plus travailler le gouvernement dans sa politique de tourisme culturel. Son objectif étant de faire venir le maximum de touristes, non pas simplement pour "regarder mas pasé", mais avant tout pour participer, vivre l'expérience carnavalesque en rentrant dans les groupes à pied à l'instar de ce qui se fait à Trinidad ou à Barbade. Néanmoins, la concurrence sur ce marché sera dure pour Sainte-Lucie, car la Barbade avec son Crop Over est placée aux mêmes dates et est déjà dans le coeur des amoureux du genre.
C'est sûrement aussi pour cela que le Festival de jazz s'achève dimanche soir avec un Carnival Kick-Off, une fête carnavalesque avec des artistes trinidadiens comme Destra ou Shal Marshall. Il s'agit assurément d'une bonne transition pour mettre les touristes en appétit de ce qui les attend ces prochains mois à Sainte-Lucie.