La Martinique aura bientôt son drapeau et son hymne. Ces identifiants seront utilisés lors des rencontres sportives et culturelles internationales où nous sommes présents. Une initiative de la Collectivité Territoriale qui pose autant de questions qu’elle n’apporte de réponses.
Un drapeau et un hymne pour la Martinique : où est le problème ? Tous les pays non indépendants de la Caraïbe possèdent leur drapeau, d’Aruba aux Îles Caymans, en passant par les Îles vierges, Curaçao ou Porto-Rico.
Pareil pour les hymnes nationaux.
Toutes les équipes engagées dans les compétitions internationales dans la région disposent du leur. Donc, ce n’est pas, ou plus, un problème. L’État ne les reconnaîtra pas officiellement, bien sûr. Tout comme il ne fait que tolérer les drapeaux des nombreuses régions françaises utilisant des emblèmes hérités des provinces du temps de la royauté.
Ce qui ne gêne personne en Bretagne, au Pays basque, en Corse ou en Picardie. Notre préfet n’y trouvera rien à redire. Et encore moins le président. C’est lui qui a demandé que soit effacé de notre paysage visuel le pavillon colonial aux quatre serpents, tant controversé.
Quelques questions se posent cependant sur l’initiative de la direction de la CTM. Pourquoi le président du conseil exécutif devrait être le dernier décisionnaire ? Un jury ne pourrait-il pas faire l’affaire, comme dans les concours ? Pourquoi limiter la consultation à l’internet, quand la majorité de la population n’utilise pas les réseaux numériques au quotidien ?
Et puis, que faire du drapeau rouge-vert-noir proposé par des militants de l’OJAM, l’Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique ? Pour avoir osé prôner l’émancipation, ils ont été jugés à Paris voici 55 ans, presque jour pour jour. S’agit-il pour les dirigeants de la CTM d’éliminer cet emblème ?
Ce drapeau n’est pas consensuel, certes. Il a le mérite d’exister depuis un demi-siècle, dans une relative ignorance et marqué comme symbole de certains indépendantistes. Le MIM, la principale formation de cette mouvance, ne le reconnaît pas, il est vrai. N’est-il pas temps de le faire accepter par une démarche pédagogique ?
Il reste à savoir si le futur drapeau, s’il voit le jour, sera hissé devant les bâtiments de la CTM. Le concours de la CTM a le mérite d’avoir été lancé. Il permet de poser un débat inédit sur notre manière d’être collective. Un débat qu’il conviendrait d’élargir à la population, au lieu de le cantonner à un cercle restreint de spécialistes. Ne serait-ce que pour favoriser l’union du peuple, un peu trop accablé par la division.
Pareil pour les hymnes nationaux.
Toutes les équipes engagées dans les compétitions internationales dans la région disposent du leur. Donc, ce n’est pas, ou plus, un problème. L’État ne les reconnaîtra pas officiellement, bien sûr. Tout comme il ne fait que tolérer les drapeaux des nombreuses régions françaises utilisant des emblèmes hérités des provinces du temps de la royauté.
Plusieurs régions françaises possèdent leur drapeau
Ce qui ne gêne personne en Bretagne, au Pays basque, en Corse ou en Picardie. Notre préfet n’y trouvera rien à redire. Et encore moins le président. C’est lui qui a demandé que soit effacé de notre paysage visuel le pavillon colonial aux quatre serpents, tant controversé.
Quelques questions se posent cependant sur l’initiative de la direction de la CTM. Pourquoi le président du conseil exécutif devrait être le dernier décisionnaire ? Un jury ne pourrait-il pas faire l’affaire, comme dans les concours ? Pourquoi limiter la consultation à l’internet, quand la majorité de la population n’utilise pas les réseaux numériques au quotidien ?
Et puis, que faire du drapeau rouge-vert-noir proposé par des militants de l’OJAM, l’Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique ? Pour avoir osé prôner l’émancipation, ils ont été jugés à Paris voici 55 ans, presque jour pour jour. S’agit-il pour les dirigeants de la CTM d’éliminer cet emblème ?
Faut-il oublier le drapeau rouge-vert-noir ?
Ce drapeau n’est pas consensuel, certes. Il a le mérite d’exister depuis un demi-siècle, dans une relative ignorance et marqué comme symbole de certains indépendantistes. Le MIM, la principale formation de cette mouvance, ne le reconnaît pas, il est vrai. N’est-il pas temps de le faire accepter par une démarche pédagogique ?
Il reste à savoir si le futur drapeau, s’il voit le jour, sera hissé devant les bâtiments de la CTM. Le concours de la CTM a le mérite d’avoir été lancé. Il permet de poser un débat inédit sur notre manière d’être collective. Un débat qu’il conviendrait d’élargir à la population, au lieu de le cantonner à un cercle restreint de spécialistes. Ne serait-ce que pour favoriser l’union du peuple, un peu trop accablé par la division.