La nouvelle équipe de la fédération des yoles doit redresser les finances

Les yoles au départ du prix du Tombolo (Sainte-Marie).
Alain Richard, le tout nouveau président de la fédération des yoles rondes de Martinique, aura la mission cette année encore, de redresser des finances toujours dans le rouge. La tâche est loin d’être évidente.
Plutôt compliqué d'équilibrer les comptes en raison des obligations imposées à la Fédération. Difficile par exemple, de rogner sur la sécurité. Les effectifs ne peuvent être revus à la baisse pour le Tour, notamment. Seule alternative : renégocier les montants des prestations avec les différents acteurs, gendarmerie, pompiers, secouristes...Mais là encore, c’est loin d’être gagné.

À titre indicatif, la direction dépense 280.000 euros, rien que pour le Tour. Les économies pourraient être faites ailleurs. Rien n’est définitif, mais la Fédération envisage de supprimer les grands écrans dans certaines villes-étape, qui permettaient aux spectateurs de suivre les fins de courses sur terre. Une orientation parmi tant d’autres qui devra être validée par le nouveau comité directeur. 

L'ardoise laissée par l’ancienne direction est lourde


Près de 80.000 euros de déficit fin 2018. Et encore, le déficit a été réduit de moitié par rapport à l’année d’avant, grâce à une gestion plus rigoureuse. Ce qui ne veut pas dire qu’Alain Dédé s’est montré négligent.

L’ancien patron de la Yole Ronde s’en défend. "Si la situation financière de l’association est aussi mauvaise, c’est à cause, principalement, des collectivités et d’entreprises-partenaires. Elles doivent 500.000 euros, en tout, à la Fédération". Des sommes que la Fédération a tenté de récupérer à plusieurs reprises, en vain. Les dossiers sont aujourd’hui entre les mains des huissiers.

Rien ne dit toutefois qu’Alain Richard et ses équipes récupéreront l’intégralité de leur dû. Certains créanciers ont été placés en redressement judiciaire.