Nouvelle manifestation pour défendre un fonctionnaire qui refuse sa mutation

Circulation perturbée sur l'autoroute en raison d'une manifestation en faveur d'un fonctionnaire qui refuse sa mutation (samedi 8 octobre 2016)
Les syndicats et partisans de Philippe Aurore, proviseur au Legta de Croix-Rivail, ont manifesté une nouvelle fois ce matin (samedi 8 octobre), contre une décision du ministère de l'agriculture qui veut muter le fonctionnaire vers la DAAF de Martinique.
L’intersyndicale et les partisans de Philippe Aurore, ont manifesté samedi matin (8 octobre), en cortège sur l’autoroute jusqu’à la maison des syndicats à Fort-de-France. Manifestation pour montrer leur désaccord quant au sort réservé, disent-ils, au proviseur du lycée agricole de Croix Rivail qui fait l'objet d’une mutation qu’il conteste. Un arrêté serait en cours d'élaboration pour le muter à la DAAF (Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt en Martinique).

"Il a pourtant gagné devant le tribunal administratif qui a annulé sa mutation à la DAAF en Guadeloupe", rappelle Marilyne Bazilie, SEA Unsa. "Le ministère de l'agriculture revient à la charge pour prendre un nouvel arrêté pour le muter à la DAAF Martinique...Nous voulons que les martiniquais sachent que les mutations forcées, les mutations arbitraires de l’enseignement agricole, doivent être dénoncées".

La porte-parole des manifestants, interrogée ce matin (samedi 8 octobre) par cécile Marre sur l'autoroute entre le Lamentin et Fort-de-France, explique les raisons de cette nouvelle moblisation, après celle de la semaine dernière.
Manifestation en faveur de Philippe Aurore, fonctionnaire martiniquais qui refuse sa mutation ©martinique
Depuis août dernier, la DAAF de Martinique explique cette décision. Elle déclare en substance que le fonctionnement de l'établissement présentait "un certain nombre de difficultés". Il a fait l'objet d'une mission d'inspection générale. Ce rapport ajoute la DAAF "a mis en évidence un potentiel éducatif insuffisamment exploité et de réelles faiblesses qui handicapent sérieusement le fonctionnement de l'établissement" et la DAAF de citer par exemple : un manque de lisibilité des orientations et objectifs face aux besoins du territoire, une faible cohésion interne et des personnels en souffrance.

La DAAF explique donc que "des changements immédiats et radicaux dans l'organisation, le fonctionnement et le pilotage de l'établissement ont été jugés nécessaires par le ministère pour faire en sorte que l'établissement remplisse au mieux ses missions au bénéfice des jeunes et apprenants de Martinique", selon Pierre Gauthier, directeur adjoint de la Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Forêts.