27,8% des plus de 16 ans sont en situation d'obésité en Martinique et en Guadeloupe. En cause le manque d'activités physiques, la restauration rapide, l'abus de sel et de produits gras. Un rapport parlementaire préconise le sport sur ordonnance et des aliments sains moins chers.
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En Outre-mer "les populations pratiquent moins d'activités physiques" qu'en métropole et "les déplacements en voiture individuelle sont devenus la règle" notent les députés Maud Petit (Val-de-Marne, MoDem) et Jean-Philippe Nilor (Martinique, GDR).
A cela s'ajoute des facteurs bien connus : la modification des habitudes alimentaires traditionnelles, remplacées par la restauration rapide et l'abus de sucre, de sel et de produits gras.
"En dépit - ou peut-être à cause - d'un niveau de vie encore inférieur à celui de l'hexagone, l'obésité est beaucoup plus présente dans les outre-mer" d'après plusieurs enquêtes menées sur les territoires dans un rapport parlementaire que ce sont procurés nos confrères de l' AFP.
Le coût de certaines pratiques sportives, le sous-équipement en infrastructures, et les réticences à montrer un corps obèse "sont autant de freins qui ne favorisent pas la pratique de l'activité physique" outre-mer, regrettent les auteurs du rapport parlementaire.
Il préconisent d'y développer les équipements sportifs, d'inciter les médecins à prescrire le sport sur ordonnance, et de créer pour les populations les plus démunies, une "licence sportive sociale" moins chère ainsi que la garantie aux plus démunis d'avoir accès à des aliments plus sains.
Les deux députés font au total 43 propositions, recommandent aussi que les produits locaux faibles en lipides et glucides soient intégrés dans le "Bouclier qualité prix" (panier de produits à prix réduit propre aux Outre-mer) pour "garantir aux plus démunis l'accès à des aliments de qualité".
Ils demandent aussi une commission d'enquête sur l'application de la loi Lurel (2016) qui a interdit en outre-mer la distribution de produits agro-alimentaires plus sucrés qu'en métropole.
Voyez ce reportage de Fabienne Leonce et de Stéphane Petit-Frère
A Mayotte, selon Santé publique France, le surpoids concerne 72% des femmes mahoraises et 34% des hommes.
En Polynésie, 70% de la population adulte est en surpoids, dont 40% obèses (2010).
Conséquence: dans l'hexagone, l'espérance de vie s'élève à 79 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes, mais elle baisse à 77 et 85 ans en Guadeloupe, à 76 et 82 ans en Guyane et à 74 et 80 ans dans les collectivités du Pacifique.
A cela s'ajoute des facteurs bien connus : la modification des habitudes alimentaires traditionnelles, remplacées par la restauration rapide et l'abus de sucre, de sel et de produits gras.
"En dépit - ou peut-être à cause - d'un niveau de vie encore inférieur à celui de l'hexagone, l'obésité est beaucoup plus présente dans les outre-mer" d'après plusieurs enquêtes menées sur les territoires dans un rapport parlementaire que ce sont procurés nos confrères de l' AFP.
Du sport sur ordonnance
Le coût de certaines pratiques sportives, le sous-équipement en infrastructures, et les réticences à montrer un corps obèse "sont autant de freins qui ne favorisent pas la pratique de l'activité physique" outre-mer, regrettent les auteurs du rapport parlementaire.
Il préconisent d'y développer les équipements sportifs, d'inciter les médecins à prescrire le sport sur ordonnance, et de créer pour les populations les plus démunies, une "licence sportive sociale" moins chère ainsi que la garantie aux plus démunis d'avoir accès à des aliments plus sains.
Les recommandations
Les deux députés font au total 43 propositions, recommandent aussi que les produits locaux faibles en lipides et glucides soient intégrés dans le "Bouclier qualité prix" (panier de produits à prix réduit propre aux Outre-mer) pour "garantir aux plus démunis l'accès à des aliments de qualité".
Ils demandent aussi une commission d'enquête sur l'application de la loi Lurel (2016) qui a interdit en outre-mer la distribution de produits agro-alimentaires plus sucrés qu'en métropole.
Voyez ce reportage de Fabienne Leonce et de Stéphane Petit-Frère
Obésité en Martinique : bientôt du sport sur ordonnance ?
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L'obésité en Outre-mer
Selon une étude de 2016 en Martinique et Guadeloupe, 27,8% des plus de 16 ans sont en situation d'obésité, contre 14,5% au niveau national.A Mayotte, selon Santé publique France, le surpoids concerne 72% des femmes mahoraises et 34% des hommes.
En Polynésie, 70% de la population adulte est en surpoids, dont 40% obèses (2010).
Conséquence: dans l'hexagone, l'espérance de vie s'élève à 79 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes, mais elle baisse à 77 et 85 ans en Guadeloupe, à 76 et 82 ans en Guyane et à 74 et 80 ans dans les collectivités du Pacifique.