Obligatoires dans les lieux clos, les masques sont disponibles en Martinique, mais les prix varient 

Masque en vente.
Porter un masque pour aller faire ses courses ou effectuer des démarches est désormais obligatoire. Contrairement à ces derniers mois, il est plutôt facile d'en trouver en Martinique. Mais les prix sont fluctuants, alors qu'ils sont plafonnés par décret à 0,95 cts jusqu'au 10 janvier 2021. 
"Monsieur le masque est obligatoire dans la pâtisserie ! Oui, désolé, je vais le récupérer dans la voiture". Cette scène se passe dans un commerce à Fort-de-France. Rapidement, le client fautif rattrape son oublie.

"Masque obligatoire", une mention qui s'affiche à l'entrée de tous les magasins et de toutes les administrations de Martinique.
Affiches à l'entrée de différents magasins et boutiques.
Sauf quelques rares exceptions, les Martiniquais se plient volontiers à cette nouvelle règle, passible d'une amende en cas d'infraction. Une application du décret pris vendredi 17 juillet 2020 et mis en place à compter du lundi 20 juillet 2020. Pour se procurer ce précieux sésame, plusieurs options, en fonction du modèle. En effet, si pendant la période de confinement, de nombreux commerces et couturières se sont lancés dans la vente plus ou moins encadrée de masques lavables, désormais, les masques jetables sont à nouveau disponibles librement. 
 

Aujourd’hui il n’y a plus de pénurie, il y a des arrivages récurrent et régulier de masques. C’est vrai qu'au début il y a eu un raz-de-marée. Donc il y a quelque temps il n’y avait pas de masque, puis il y a eu ensuite un surplus de masques et là maintenant ça commence à s’équilibrer. 

Nous les pharmaciens, devons vendre des masques référencés AFNOR, qui sont vraiment contrôlées. Nous ne pouvons pas nous permettre de commander des masques même si les prix sont intéressants, avec n’importe quels critères. 

Jordy Zécler, président du syndicat des pharmaciens en Martinique


Vendus par boîte de 50 avec des prix jusqu'à 50 centimes d'euros l'unité, ces masques restent plus chers par rapport à l'avant Covid-19, mais selon les professionnels, moins chers qu'il y a quelques semaines. 
 

Il y a quelque temps de cela, ils étaient souvent hors de prix. Maintenant c’est revenu à des niveaux qui ne sont pas encore acceptables, mais ça a diminué.  On peut parler d'une baisse significative de 40 à 45 % par rapport à ce que c’était il y a encore un mois à deux mois de cela.

Parce que même si les prix ont diminué sur le marché mondial, les coûts de transport ont été revus à la hausse, tout ce qui est octroi de mer et droits additionnels sont revenus sur ce type de produit, donc on paye maintenant des taxes qu’on ne payait pas durant la période de confinement.

Jordy Zécler


Les pharmacies et les grandes surfaces sont les principaux vendeurs pour les modèles à usage unique.
Bac de masques vendu en grande surface.
Dans un bac situé à l'entrée du magasin, une pile de paquets de masques "de type chirurgical" vendus par lot de 10. En fonction du conditionnement, le prix descend en dessous des 40 centimes d'euros l'unité. 

On a pris ce qui était disponible et qui correspondait à la réglementation des normes européennes. Une fois qu’on a réussi avoir du stock on vend ce que l’on a. On a plusieurs conditionnements par 10 ou par 30. On a du textile et du chirurgical. On s’est engagé à les vendre, tant que la Covid est là, à prix coûtant. 

Guy Blanc, directeur commercial Carrefour / Euromarché


Dans cet autre hypermarché, pas de vente en lot, mais une affiche à l’accueil, indique qu'il est possible d'en acheter à l'unité "en tissu" ou "à usage unique".

C'est uniquement pour le client qui a oublié ou qui n'en a pas.

Jacky Biolet, responsable magasin Hyper U Place d'Armes


Ici, le prix plafond de 95 centimes d’euros est appliqué. Il s'agit d'un prix encadré fixé par décret jusqu’au 10 janvier 2021. Ainsi, il est illégal de vendre un masque au-delà de ce prix.