L'organisation de l’Université crispe les relations entre Guadeloupe et Martinique

La vice-présidente du pôle universitaire de Schœlcher et la majorité des élus du Conseil d’administration ont décidé de ne pas siéger hier mardi (26 mars 2019), notamment en soutien à la députée Josette Manin, empêchée de poursuivre une mission en Guadeloupe.
 
C’est parce-que le pôle de Guadeloupe aurait refusé de recevoir une mission parlementaire afin d’évaluer la transformation de l’Université des Antilles et de la Guyane, suite à la partition avec Cayenne qu'Odile François-Augrin, la vice-présidente du pôle universitaire de Schœlcher et la majorité des élus du Conseil d’administration ont décidé de ne pas siéger mardi (26 mars 2019).

Elle demande au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (via un communiqué de presse), de faire respecter par ses homologues de l’île sœur, la loi du 25 juin 2015 relative à la transformation de l’UAG (Université des Antilles-Guyane).
 

Rejet de la députée martiniquaise Josette Manin 


Le 22 novembre dernier, la députée Danièle Hérin de La République en Marche et sa collègue Josette Manin apparentée Socialiste ont été désignées par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’assemblée nationale, pour effectuer une mission d’évaluation sur la transformation de l’UAG depuis la loi du 25 juin 2015.
 
Mais voilà, un courrier rédigé par des élus et des membres du conseil d'administration de l'UA de l’île sœur, adressé au chef de l’état, ainsi qu’au président de l'Assemblée nationale, demandait que la parlementaire martiniquaise soit exclue de cette mission.
En fait, les signataires de ces deux missives craignent que l’ex patrone du Conseil Général de Fort-de-France soit dans une position de juge et partie.
 

Des jeux de pouvoir et de leadership


Mais la vice-présidente du pôle de Schœlcher, parle d’acte de défiance, venant s’ajouter "aux nombreuses entorses à la loi que nous n’avons cessé de dénoncer", dit-elle, "portant sur l’offre de formation, le dialogue de gestion, le respect des instances, les clés de répartition budgétaire"...
 
Odile François-Augrin demande donc au parlement, au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, de prendre des mesures afin que la loi soit respectée par le président de l’Université des Antilles, Eustase Janky.

Un épisode supplémentaire dans le bras de fer qui oppose les deux sites, avec en filigrane, des jeux de pouvoir et de leadership !