Au lendemain du passage de l’Ouragan Maria à la Dominique, une professeure des écoles s’est convertie en journaliste citoyenne. Emerline Anselm a donné la parole à des centaines de personnes. Des témoignages de leurs vécus durant Maria, partagés à la Dominique et à l’étranger.
Emerline Anselm est enseignante dans une école secondaire à Portsmouth, la deuxième ville de la Dominique située au nord de l’île. Elle habite Paix Bouche, un lieu-dit qui se trouve à une dizaine de kilomètres de Portsmouth. L’Ouragan Maria n'a fait qu'une bouchée avec Paix Bouche. La maison d’Emerline Anselm a été ravagée par le cyclone.
La destruction du dispensaire de Paix Bouche a même obligé des habitants à marcher pendant des heures avec une femme enceinte couchée sur une civière faite-maison pour qu’elle puisse accoucher à Portsmouth.Emerline Anselm ne voulait pas rester les bras croisés face à sa maison complètement détruite. Elle savait que beaucoup de personnes hors de la Dominique se faisaient des soucis pour leurs proches sur place. Elle a eu une idée qu'elle n'a pas tardé à mettre en place.
Elle possédait une carte SIM d’un opérateur américain. Chaque soir elle s’installait dans le village côtier de Thibaud, sur le Nord-Est de la Dominique. À cet endroit, elle a pu capter un signal de la Guadeloupe. Chaque nuit, les messages des sinistrés de la Dominique étaient transmis à l’étranger.
Pour mener à bien son projet, elle chargeait son téléphone dans sa voiture ou chez un voisin qui possédait un groupe électrogène.
Après avoir visité les villages à proximité, elle a décidé de sillonner de pays. Elle a marché pendant des heures pour atteindre les communes coupées du monde. Les habitants l’attendaient pour pouvoir envoyer leurs messages et parler de leurs expériences durant le cyclone. C’était une sorte de thérapie pour beaucoup de gens.
Son école servait d’abri d’urgence pour les sinistrés de Portsmouth. Pendant plusieurs mois, Emerline Anselm était au chômage technique. Emonews est devenu sa raison d’être.
Plusieurs mois plus tard, Emerline Anselm est toujours aussi active sur Emonews. Six mois après le passage de l’Ouragan Maria, elle a à nouveau sillonné la Dominique pour communiquer les progrès réalisés dans les communes.Ce samedi 22 septembre 2018, le travail post-Maria d’Emerline Anselm et d’Emonews sera récompensé aux États-Unis par ADNexUS, l’Association des Dominicais du Nord-Est des États-Unis.
Composée des membres de la diaspora, ADNexUS contribue bénévolement aux projets éducatifs, entrepreneuriaux et sanitaires à la Dominique. Selon un communiqué de l'association, "Emerline a été une bouée de sauvetage pour des milliers de Dominicais de la diaspora".
Aujourd'hui la page Facebook Emonews compte 10 000 abonnées !
"Je marchais de village à village, je notais les messages des habitants et je les postais sur ma page Facebook", dit-elle.
Sa page s’appelle Emonews
Elle possédait une carte SIM d’un opérateur américain. Chaque soir elle s’installait dans le village côtier de Thibaud, sur le Nord-Est de la Dominique. À cet endroit, elle a pu capter un signal de la Guadeloupe. Chaque nuit, les messages des sinistrés de la Dominique étaient transmis à l’étranger.
Pour mener à bien son projet, elle chargeait son téléphone dans sa voiture ou chez un voisin qui possédait un groupe électrogène.
Après avoir visité les villages à proximité, elle a décidé de sillonner de pays. Elle a marché pendant des heures pour atteindre les communes coupées du monde. Les habitants l’attendaient pour pouvoir envoyer leurs messages et parler de leurs expériences durant le cyclone. C’était une sorte de thérapie pour beaucoup de gens.
Son école servait d’abri d’urgence pour les sinistrés de Portsmouth. Pendant plusieurs mois, Emerline Anselm était au chômage technique. Emonews est devenu sa raison d’être.
Les témoignages sur sa page Emonews ont facilité de déblocage des aides pour beaucoup de personnes. Des aides envoyées par des particuliers."C’est devenu ma passion" (Emerline Anselm)
Plusieurs mois plus tard, Emerline Anselm est toujours aussi active sur Emonews. Six mois après le passage de l’Ouragan Maria, elle a à nouveau sillonné la Dominique pour communiquer les progrès réalisés dans les communes.Ce samedi 22 septembre 2018, le travail post-Maria d’Emerline Anselm et d’Emonews sera récompensé aux États-Unis par ADNexUS, l’Association des Dominicais du Nord-Est des États-Unis.
Composée des membres de la diaspora, ADNexUS contribue bénévolement aux projets éducatifs, entrepreneuriaux et sanitaires à la Dominique. Selon un communiqué de l'association, "Emerline a été une bouée de sauvetage pour des milliers de Dominicais de la diaspora".
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