À quoi s’attendre du futur président de la République quand on habite l’une des 11 collectivités d’outre-mer ? La perplexité prévaut après avoir passé en revue les programmes des candidats à l’Elysée.
Je vous propose une devinette ? Si je vous dis : "Développer les ressources de la mer et de la terre, défiscaliser les investissements, améliorer l’offre de formation, faire baisser le chômage notamment chez les jeunes, laisser les collectivités locales coopérer avec les pays voisins, construire des milliers de logements sociaux, favoriser la transition énergétique, lutter contre la délinquance".
Ces quelques propositions sont tirées du programme pour l’outre-mer d’un candidat à l’élection présidentielle. Et si je vous demande qui en est l’auteur, je suis certain que vous hésiterez car, je donne ma langue au chat, ces idées sont partagées par la plupart des postulants, en tout cas, par les cinq d’entre eux qui ont les plus grandes chances d’être élu.
À se demander comment les distinguer, si l’on veut se baser sur leur vision et leur projet, et non pas seulement sur leur personnalité et leur allure. Ils pensent et disent tous la même chose car ils sont abreuvés aux mêmes sources : les milieux patronaux et les élus qui leur sont proches. Sont rarement entendus les syndicalistes, les associations, les intellectuels.
C’est ainsi que le corpus de la politique de l’outre-mer, toutes familles politiques confondues repose, globalement, sur un constat d’échec de ce qui a été entrepris à ce jour. Les candidats parlent tous de relance, d’innovation, de plan ambitieux. Comme si nous partions d’une page blanche. Incroyable, après des siècles de "partage des cultures", comme a osé le dire l’un d’eux, droit dans ses bottes.
Ceci dit, il y en a un qui se distingue par son originalité. Il veut créer un ministère de la Mer et de l'Outre-mer. Texto ! En clair, la version actualisée du ministère de la Marine et des colonies du temps de l'esclavage. On ne sait s’il faut frémir d’horreur ou éclater de rire. Plus que 70 jours avant la délivrance. Je veux dire l’élection.
Ces quelques propositions sont tirées du programme pour l’outre-mer d’un candidat à l’élection présidentielle. Et si je vous demande qui en est l’auteur, je suis certain que vous hésiterez car, je donne ma langue au chat, ces idées sont partagées par la plupart des postulants, en tout cas, par les cinq d’entre eux qui ont les plus grandes chances d’être élu.
À se demander comment les distinguer, si l’on veut se baser sur leur vision et leur projet, et non pas seulement sur leur personnalité et leur allure. Ils pensent et disent tous la même chose car ils sont abreuvés aux mêmes sources : les milieux patronaux et les élus qui leur sont proches. Sont rarement entendus les syndicalistes, les associations, les intellectuels.
C’est ainsi que le corpus de la politique de l’outre-mer, toutes familles politiques confondues repose, globalement, sur un constat d’échec de ce qui a été entrepris à ce jour. Les candidats parlent tous de relance, d’innovation, de plan ambitieux. Comme si nous partions d’une page blanche. Incroyable, après des siècles de "partage des cultures", comme a osé le dire l’un d’eux, droit dans ses bottes.
Ceci dit, il y en a un qui se distingue par son originalité. Il veut créer un ministère de la Mer et de l'Outre-mer. Texto ! En clair, la version actualisée du ministère de la Marine et des colonies du temps de l'esclavage. On ne sait s’il faut frémir d’horreur ou éclater de rire. Plus que 70 jours avant la délivrance. Je veux dire l’élection.