Un calendrier de négociations sur la base de l’Appel de Fort de France sera élaboré sous peu. Les signataires de cette déclaration ont tout lieu de se réjouir. Ils exigent la refonte de la politique de l’État vis-à-vis de nos territoires. Le gouvernement pourra saisir l’occasion de la prochaine réforme en vue de la Constitution sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie pour enclencher les ajustements à opérer dans les autres collectivités d’Outre-mer. En tout état de cause, dans celles où le besoin en sera clairement exprimé.
"Je n'ai pas de tabous sur les évolutions institutionnelles", a déclaré le président de la République devant nos élus. Tout en précisant que l’urgence commande de résoudre les problèmes quotidiens de la population. Ce qui n'empêche pas, dès maintenant, d’adapter les textes existants. Ni, surtout, de mobiliser pleinement nos collectivités et leurs élus pour aller jusqu'au bout du bout des possibilités qui sont permises par les lois actuelles.
L’urgence est la résolution des difficultés quotidiennes
Hormis les éventuelles et hypothétiques modifications juridiques à venir, les élus ont évoqué avec le président des sujets de fond portant sur la nécessaire redéfinition du modèle de société à l’oeuvre dans les régions d'Outre-mer. Quelles ressources économiques faut-il prioriser ? Comment effectuer la révolution écologique ? Comment refonder le système de santé, passablement endommagé par la pandémie de Covid-19 ? Que doit contenir le nouveau pacte social ? Comment intégrer nos territoires dans leur environnement géopolitique ?
Autant de thèmes qui seront mis sur la table pour trouver des solutions concrètes, ambitieuses et consensuelles.
Avec en ligne de mire le processus de responsabilisation des élus et des habitants de ces régions de France. En filigrane se dessine le passage à une autre étape des relations avec la France.