Lors de sa dernière réunion plénière, les 18 et 19 juin 2020, le Parlement européen a pris des positions fermes contre la persistance du racisme sur le continent et dans le monde. Une position courageuse qui laisse tout de même un goût d’inachevé.
Le Parlement européen condamne toutes les formes de racisme, de haine et de violence et appelle les gouvernements à passer à l'action. C’est, en substance, le contenu d’une résolution présentée par Younouss Omarjee, natif de la Réunion, militant de La France insoumise, membre du groupe de la Gauche radicale européenne.
La résolution tient en quelques principes. Tout d’abord, "Black Lives Matter " ou "La vie des Noirs compte". Le Parlement condamne ainsi le suprémacisme blanc, très virulent aux États-Unis. Ensuite, les eurodéputés condamnent la mort "effroyable" de George Floyd et soutiennent les manifestations de protestation contre cet acte.
Les eurodéputés reconnaissent également que la discrimination raciale et le harcèlement raciste restent courants dans toute l’Union européenne. Enfin, ils demandent aux autorités judiciaires de cesser le profilage racial dans les affaires pénales et de sanctionner réellement les violences commises par les policiers.
Les eurodéputés ont admis que le moment était venu de reconnaître les injustices du passé et les crimes contre l’humanité commis contre les personnes noires, les personnes de couleur et les Roms. Ainsi, pour eux, la traite négrière constitue un crime contre l’humanité.
Incontestablement, ce vote constitue un grand pas en avant. Néanmoins, il reste symbolique, le pouvoir réel étant entre les mains des gouvernements des États membres. Cependant, il constitue un moment majeur de l’histoire européenne. La France était le seul Etat du continent, depuis 2001, à considérer la traite des Africains et l’esclavage comme crimes contre l’humanité.
Il n’empêche. Ce vote suscite de l’étonnement. Ce n’est pas la première fois que cette institution se penche sur la question. En 2008, un premier projet identique n’avait pas pu être présenté au vote. Le moment n’était pas opportun.
Par ailleurs, le vote n’a pas été acquis à l’unanimité, contrairement à ce qui aurait pu l’être. La résolution recueille 493 voix contre 104 et 67 abstentions. Parmi les eurodéputés s’étant prononcés contre, ceux de l’extrême droite, dont les Français du Rassemblement national. Cette formation politique demeure ainsi fidèle à sa doctrine héritée du fascisme de l’entre-deux-guerres.
Il y a des jours où l’Europe se grandit et s’honore. Ce qui ne doit pas nous empêcher de rester vigilant, afin que cette courageuse déclaration d’intention ne reste pas lettre morte.
La résolution tient en quelques principes. Tout d’abord, "Black Lives Matter " ou "La vie des Noirs compte". Le Parlement condamne ainsi le suprémacisme blanc, très virulent aux États-Unis. Ensuite, les eurodéputés condamnent la mort "effroyable" de George Floyd et soutiennent les manifestations de protestation contre cet acte.
Les eurodéputés reconnaissent également que la discrimination raciale et le harcèlement raciste restent courants dans toute l’Union européenne. Enfin, ils demandent aux autorités judiciaires de cesser le profilage racial dans les affaires pénales et de sanctionner réellement les violences commises par les policiers.
Un vote symbolique, mais tardif
Les eurodéputés ont admis que le moment était venu de reconnaître les injustices du passé et les crimes contre l’humanité commis contre les personnes noires, les personnes de couleur et les Roms. Ainsi, pour eux, la traite négrière constitue un crime contre l’humanité.
Incontestablement, ce vote constitue un grand pas en avant. Néanmoins, il reste symbolique, le pouvoir réel étant entre les mains des gouvernements des États membres. Cependant, il constitue un moment majeur de l’histoire européenne. La France était le seul Etat du continent, depuis 2001, à considérer la traite des Africains et l’esclavage comme crimes contre l’humanité.
L’extrême droite vote logiquement contre
Il n’empêche. Ce vote suscite de l’étonnement. Ce n’est pas la première fois que cette institution se penche sur la question. En 2008, un premier projet identique n’avait pas pu être présenté au vote. Le moment n’était pas opportun.
Par ailleurs, le vote n’a pas été acquis à l’unanimité, contrairement à ce qui aurait pu l’être. La résolution recueille 493 voix contre 104 et 67 abstentions. Parmi les eurodéputés s’étant prononcés contre, ceux de l’extrême droite, dont les Français du Rassemblement national. Cette formation politique demeure ainsi fidèle à sa doctrine héritée du fascisme de l’entre-deux-guerres.
Il y a des jours où l’Europe se grandit et s’honore. Ce qui ne doit pas nous empêcher de rester vigilant, afin que cette courageuse déclaration d’intention ne reste pas lettre morte.