Partager l'hélicoptère de la sécurité civile entre Guadeloupe et Martinique ne convient pas à tout le monde !

Sauvetage d’un homme à la mer dans le canal des Saintes, samedi 13 avril 2019, avec le concours de l’hélicoptère de la sécurité civile Dragon971
Martiniquais et Guadeloupéens vont se partager l’hélicoptère Dragon 971. L’appareil de la sécurité civile de Martinique le Dragon 972, est en panne actuellement et doit être réparé. La décision du ministre de l'intérieur est critiquée.
Le député Jean-Philippe Nilor s’immisce dans ce dossier à travers un courrier adressé au ministre de l’intérieur Christophe Castaner. Le député martiniquais voit d’un mauvais œil la mutualisation d’un seul appareil pour des îles en tension comme la Guadeloupe et la Martinique. Une solution qui selon lui est loin d’être satisfaisante mais qui ne doit pas perdurer.
 

Jean-Philippe Nilor réclame l’affectation immédiate en Martinique d’un nouvel hélicoptère au nom de la solidarité nationale

 
"La mutualisation ne permet pas d’assurer des interventions de secours à nos populations dans des conditions optimales et exclut de fait une intervention concomitante de Dragon en Martinique et en Guadeloupe si cela s’avérait nécessaire", écrit le député martiniquais.

Jean-Philippe Nilor réclame par ailleurs, l’affectation immédiate en Martinique d’un nouvel hélicoptère de la sécurité civile "au nom précisément de la solidarité nationale comme tous les citoyens français, doivent pouvoir compter", conclut-il.
 

Belfort Birota exprime son "insatisfaction"


En sa qualité de président du SDIS (Service d'Incendie et de Secours), et d'élu territorial, Belfort Birota est mécontent. "La solution actuellement retenue par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises du ministère de l'intérieur,en charge des moyens nationaux de la sécurité civile, consistant à faire assurer les interventions d'urgence par l'hélicoptère basé en Guadeloupe, Dragon 971, ne saurait être considérée comme satisfaisante", déclare l'élu territorial.

"En effet, le délai minimum nécessaire pour mettre en oeuvre Dragon 971 au départ de la Guadeloupe, au moins 50 minutes dans la situation la plus favorable, n'est pas compatible avec la rapidité de prise en charge nécessaire si une personne est en situation de détresse vitale.

Il demande au gouvernement de tout mettre en oeuvre "pour mettre fin à cette situation très dégradée et qui affecte de manière inacceptable le niveau de sécurité auquel aspirent les martiniquais au même titre que tous les citoyens français".

Le syndicat CGTM exprime aussi son désaccord 

 
La Confédération Générale du Travail de la Martinique (CGTM), dénonce pour sa part, la volonté initiale du gouvernement de priver la Guyane de son appareil et demande à son tour "de toute urgence la mise à disposition de la sécurité civile de Martinique d’un nouvel hélicoptère dans les plus brefs délais, indépendamment des autres territoires, afin que les services poursuivent leurs  missions de sauvetage".