Direction le Lorrain avec notre rubrique fondok, chez Joseph Zelela surnommé Tijo. Il est soudeur, ferronnier, et fait vivre l’art de la fabrication des outils agricoles sur mesure. Un métier rare à l’heure des outils fabriqués en série, vendus dans les grandes surfaces.
Tijo est plombier de formation, mais après son service militaire, son père soudeur et forgeron, l’a initié à la soudure.
Après avoir exercé plusieurs professions, cela fait maintenant 20 ans qu’il s’est installé comme soudeur pour prendre la suite de son père.
L’atelier de Joseph Zelela est installé au quartier Carabin. L’homme travaille encore aujourd’hui avec la vieille forge et l’enclume de son père.
Le jour de notre visite, il commence la confection d’un trident, équipé de ses chaussures de sécurité, de gants de lunettes de protection et d’un casque antibruit.
Tijo commence par découper des morceaux d’acier à la meuleuse. Les étincelles illuminent l’atelier. Il place ensuite les trois morceaux d’acier dans la forge sous des braises incandescentes. Quand le métal est rouge et malléable, Joseph façonne les dents avant de souder toutes les pièces pour réaliser le trident.
En le voyant faire, cela semble facile mais la soudure à l’arc est un art difficile à maîtriser. Il a fallu du temps à Joseph Zelela pour travailler avec cette aisance.
Les agriculteurs et particuliers viennent de toute la Martinique acheter des outils chez lui. L’homme adapte les tailles en fonction de l’utilisateur.
Posés contre le mur, on peut voir des houes, des fourches, des arraches plans et autres outils, Tijo nous confie qu’il est fier de ce savoir-faire transmis par son père.