Il s'agit du troisième jour de mobilisation des transporteurs de marchandises, mais depuis samedi (1er avril), plus aucun des 60 à 80 camions qui ravitaillent habituellement les stations-service et entreprises chaque jour n'assure de rotations depuis la SARA. La pénurie commence à se faire sentir.
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"Pas de gasoil", "Pas de super sans-plomb", ces petites affiches annoncent la couleur à l’entrée de nombreuses stations-service de l’île.
Fini les files d'attente interminable des précédents jours, 75% des stations sont en rupture de stock chez Total, le plus gros distributeur. La situation n’est pas meilleure chez son concurrent Vito, seul un tiers de ses enseignes dispose encore du précieux liquide.
Un début de pénurie qui frappe doublement les tiroirs-caisses dans certaines stations. En effet, s’il n’y a pas de carburant, il n’y a pas non plus de fréquentation de la boutique. Selon un gérant de station-service, "le chiffre d’affaires en produits pétroliers a baissé de moitié."
"Au lieu d’avoir un bateau toutes les demi-heures sur les différents points, il y aura un bateau toutes les heures. On tourne avec six bateaux, mais là on va tourner avec trois. Ça va nous permettre de durer au moins jusqu’à la fin de la semaine s’il n’y a pas d’évolution sur les livraisons. Tandis que si l’on restait dans la configuration normale, d’ici jeudi matin on aurait plus de service. Donc là on assure à notre clientèle, que sans livraison de gasoil, jusqu’à dimanche on va assurer le service, mais avec un navire toutes les heures au lieu d’une demi-heure" confie Charles Conconne, le directeur général.
Selon Philippe Guy, le directeur général, il a "tout ce qu'il faut pour les consommateurs sur les trois territoires. Quatre bateaux comme d'habitude qui emportent chacun 10 000 m3 pour approvisionner la Guadeloupe et le Guyane."
Cependant, si en temps normal, la SARA produit chaque jour 3 000 à 4 000 m3 de produit pétrolier, depuis le début du conflit, la raffinerie est à débit technique minimum.
"Aujourd’hui on produit au niveau de la distillation à soixante tonnes de pétroles brut par heure que l’on consomme. Cette distillation à la capacité de travailler entre 60 et 100 tonnes heure donc on a réduit justement pour nous permettre d’éviter un arrêt technique."
Pour des raisons de sécurité, la société préfère éviter l'arrêt puisque la procédure de redémarrage peut prendre jusqu'à 6 jours. La dernière fois que la SARA a dû arrêter de produire remonte à la grève de 2009.
Fini les files d'attente interminable des précédents jours, 75% des stations sont en rupture de stock chez Total, le plus gros distributeur. La situation n’est pas meilleure chez son concurrent Vito, seul un tiers de ses enseignes dispose encore du précieux liquide.
Un début de pénurie qui frappe doublement les tiroirs-caisses dans certaines stations. En effet, s’il n’y a pas de carburant, il n’y a pas non plus de fréquentation de la boutique. Selon un gérant de station-service, "le chiffre d’affaires en produits pétroliers a baissé de moitié."
Des conséquences sur certaines entreprises
Et quand les cuves sont vides, les bateaux aussi restent à quai. Les Vedettes Tropicales qui assurent la déserte maritime dans la baie de Fort-de-France ont été obligées de réduire la voilure."Au lieu d’avoir un bateau toutes les demi-heures sur les différents points, il y aura un bateau toutes les heures. On tourne avec six bateaux, mais là on va tourner avec trois. Ça va nous permettre de durer au moins jusqu’à la fin de la semaine s’il n’y a pas d’évolution sur les livraisons. Tandis que si l’on restait dans la configuration normale, d’ici jeudi matin on aurait plus de service. Donc là on assure à notre clientèle, que sans livraison de gasoil, jusqu’à dimanche on va assurer le service, mais avec un navire toutes les heures au lieu d’une demi-heure" confie Charles Conconne, le directeur général.
La SARA continue de produire
À la Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles, le carburant ne manque pas. Dans plusieurs de ses cuves, la raffinerie peut stocker jusqu'à 200 000 m3 répartis entre le pétrole brut et le produit fini soit environ 50 jours de consommation.Selon Philippe Guy, le directeur général, il a "tout ce qu'il faut pour les consommateurs sur les trois territoires. Quatre bateaux comme d'habitude qui emportent chacun 10 000 m3 pour approvisionner la Guadeloupe et le Guyane."
Cependant, si en temps normal, la SARA produit chaque jour 3 000 à 4 000 m3 de produit pétrolier, depuis le début du conflit, la raffinerie est à débit technique minimum.
"Aujourd’hui on produit au niveau de la distillation à soixante tonnes de pétroles brut par heure que l’on consomme. Cette distillation à la capacité de travailler entre 60 et 100 tonnes heure donc on a réduit justement pour nous permettre d’éviter un arrêt technique."
Pour des raisons de sécurité, la société préfère éviter l'arrêt puisque la procédure de redémarrage peut prendre jusqu'à 6 jours. La dernière fois que la SARA a dû arrêter de produire remonte à la grève de 2009.