Le personnel politique martiniquais reste muet devant l'avalanche de réformes

Les élus lors de la présentation du bilan 2017.
Après la rentrée scolaire, la rentrée politique ? La question se pose. Nos élus sont souvent inaudibles sur les dossiers qui ont un impact dans notre vie quotidienne. S’agit-il d’indifférence ou d’impuissance ?
 
Quelles seront les incidences de la politique gouvernementale chez nous? D'ordinaire, nos leaders politiques sont muets ou indifférents aux décisions prises par l'exécutif, quel qu’il soit. Leur attitude va-t-elle changer ?

Espérons-le, tant les dossiers nous concernant sont complexes. Assurance-chômage, hausse de la CSG sur les pensions de retraite, prélèvement à la source de l’impôt, assouplissement du Code du travail sont autant de réformes appliquées, remettant en cause nos habitudes.

Celles en préparation sont tout aussi délicates. Comme le Plan pauvreté, une stratégie de lutte visant à prémunir de ce fléau les enfants et les jeunes. Ou la réforme du système de santé, avec un hôpital à bout de souffle, comme le dit la ministre.

Attendu aussi, le budget 2019. Il va entériner la suppression de 10 000 postes de fonctionnaires et une nouvelle diminution du nombre de contrats aidés. Last but not least, une énième réforme des retraites est en préparation. Le dossier le plus explosif, qui ne suscite pas, lui non plus, le moindre commentaire de nos parlementaires, maires et conseillers territoriaux.

À se demander si nos élus sont au courant de ce qui se trame. À moins qu’ils soient concentrés sur la gestion des collectivités. Le faible intérêt de la plupart d’entre eux pour la politique nationale a de quoi inquiéter. Avec un chef de l’Etat engagé dans un réformisme tous azimuts, la voix de nos élus est inaudible. Comme le dit l’adage, "qui ne dit mot consent".