Les photographes s'adaptent face à la révolution numérique

Alors que la photographie numérique semble devenir la norme en Martinique, les professionnels ont su faire leur mue. Ils sont en revanche, moins bien rémunérés.
Certains pensaient que le numérique "tuerait" le métier de photographe. Force est de constater qu'ils se sont trompés.
"Cela nous a permis d'évoluer", se félicite Yves-Michel Barclais, président du Groupement des Photographes Professionnels.

Une explosion des déclarations ces dix dernières années

La Martinique a vu le nombre de photographes tripler en à peine dix ans. Ils sont cent-quatre-vingt aujourd'hui, contre une cinquantaine en 2007. Une minorité toutefois, vit à peu près correctement de son métier. Pour les autres - les deux tiers des effectifs - il s'agit essentiellement d'une seconde activité. Beaucoup ont franchi le pas suite à la création du régime d'auto-entrepreneur en 2009.
 

Des photographes moins bien payés

Résultat : les tarifs ont baissé, les amateurs ayant cassé les prix, sur lesquels sont obligés de s'aligner les professionnels. "Et ça, ça a fait plus de mal à la profession que le numérique", avoue Yves-Michel Barclais. Car en ce qui concerne les évolutions technologiques, les photographes ont su s'adapter. Ils disposent d'un matériel plus sophistiqué, et se servent davantage des logiciels informatiques. Et pour ne pas être largués - car les changements sont fréquents - les photographes se mettent à jour régulièrement. Plusieurs d'entre eux suivent entre deux et trois formations par an.