"Matinik lévé" (soulève-toi Martinique). C'est au rythme des chants et accompagnée d'un groupe à pied, que la "marche populaire pacifique" a quitté son point de départ, les abords du centre commercial de Dillon (Fort-de-France) peu avant 7h30 ce dimanche matin (3 novembre).
L'évènement avait été annoncé avant le départ des membres du RPPRAC pour la France hexagonale.
Vêtus de rouge, les participants ont pris la direction du "QG" du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens), situé sur le parking du stade Pierre Aliker de Dillon, en passant par Kerlys puis la cité Dillon.
À Fort-de-France... et à Paris
En simultané, une marche contre la vie chère est également organisée en France hexagonale où se trouvent les membres du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens.
J'ai été motivée depuis très longtemps contre la vie chère. Lorsque je viens en vacances, je fais mes courses, je me rends compte que les prix sont très chers par rapport à l'Hexagone. J'ai mes frères et ma fille unique qui vit en Martinique. Je milite contre cette vie chère. Ce n'est pas normal, c'est de l'injustice.
Participante à la marche à Parisinterrogée par Jannick Dulio
Je suis là aujourd'hui parce que j'ai de la famille en Martinique, ma maman, mes frères, mes sœurs. C'est inamissible de se retrouver à payer aussi cher des courses. Lorsque je pars en congés bonifiés, je suis obligé de faire des courses ici pour les ramener en Martinique, chose qui n'est pas normale.
Participante à la marche à Parisinterrogée par Jannick Dulio
Les manifestants sont partis de la place Denfert-Rochereau (14e arrondissement) en direction du ministère des Outre-mer au 27 rue Oudinot dans les 7e arrondissement.
Un important dispositif de forces de l'ordre a été déployé sur cet évènement annoncé "pacifique et sans violence".
Arrivés devant le ministère des Outre-mer, des prises de parole ont été organisées.
Certaines personnalités comme le chanteur Joey Starr, l'homme des médias Claudy Siar ou encore les parlementaires Jiovanny William et Béatrice Bellay.