Artisan essentiel de l’abolition de l’esclavage à Saint-Pierre, ville dont il était adjoint au maire chargé de la police en mai 1848, cet avocat a été un homme politique de premier plan.
Pierre-Marie Pory-Papy naît à Saint-Pierre le 3 mai 1805. Après ses études secondaires à Aix-en-Provence et ses études supérieures à Paris, il revient au pays natal exercer la profession d’avocat. Sa mère est esclave quand elle le met au monde. Elle sera affranchie par la suite. Son père est un libre de couleur, ou mulâtre. Il est proche de Cyrille Bissette, l’un des plus fervents abolitionnistes martiniquais, condamné à l’exil à Paris en 1825.
L’implication de son père dans le mouvement abolitionniste a influencé le jeune Pory. Inscrit au barreau de Saint-Pierre en 1835, il se distingue par son engagement en faveur de l’égalité des droits entre libres de couleurs et Blancs. Républicain, il est élu conseiller municipal de sa ville.
Il occupe les fonctions de premier adjoint au maire chargé de la police lorsque l’insurrection finale des esclaves éclate, dans les derniers jours de mai 1848. Pory-Papy ordonne la libération de Romain, arrêté quelques jours plus tôt pour avoir refusé de cesser de jouer du tambour lors d’une journée de travail.
L’incarcération du rebelle est dénoncée par ses collègues de la plantation où il est employé. La population pierrotine prend fait et cause pour Romain. Une foule impressionnante proteste devant la prison. Pory-Papy ordonne sa libération. Le maire, le béké Hervé, désapprouve son adjoint. Il demande au conseil municipal de le réprimander. Les esclaves se rassemblent autour de l’hôtel de ville pour acclamer Pory-Papy.
Son plaidoyer emporte la décision de ses collègues. Les élus votent l’abolition de l'esclavage sur le territoire de la ville. Saint-Pierre est aux mains des insurgés. La révolte se propage dans l’île. Dans la nuit du 22 au 23 mai, le gouverneur Rostoland, signe le décret mettant fin à l'esclavage dans la colonie.
Pierre-Marie Pory-Papy est à l’origine de la décision du gouverneur qui évite ainsi une déflagration générale. Le maire de Saint-Pierre démissionne. Son adjoint le remplace le 24 mai, pour quelques semaines. Il est élu représentant du peuple à l’Assemblée nationale en août 1848, sur la liste républicaine aux côtés de Cyrille Bissette et de Victor Schoelcher, jusqu’en mai 1849. Il revient à la Chambre des députés de 1871 à 1874. Il s’éteint à Versailles, en cours de mandat.
L’implication de son père dans le mouvement abolitionniste a influencé le jeune Pory. Inscrit au barreau de Saint-Pierre en 1835, il se distingue par son engagement en faveur de l’égalité des droits entre libres de couleurs et Blancs. Républicain, il est élu conseiller municipal de sa ville.
Il occupe les fonctions de premier adjoint au maire chargé de la police lorsque l’insurrection finale des esclaves éclate, dans les derniers jours de mai 1848. Pory-Papy ordonne la libération de Romain, arrêté quelques jours plus tôt pour avoir refusé de cesser de jouer du tambour lors d’une journée de travail.
Un républicain à l’engagement constant
L’incarcération du rebelle est dénoncée par ses collègues de la plantation où il est employé. La population pierrotine prend fait et cause pour Romain. Une foule impressionnante proteste devant la prison. Pory-Papy ordonne sa libération. Le maire, le béké Hervé, désapprouve son adjoint. Il demande au conseil municipal de le réprimander. Les esclaves se rassemblent autour de l’hôtel de ville pour acclamer Pory-Papy.
Son plaidoyer emporte la décision de ses collègues. Les élus votent l’abolition de l'esclavage sur le territoire de la ville. Saint-Pierre est aux mains des insurgés. La révolte se propage dans l’île. Dans la nuit du 22 au 23 mai, le gouverneur Rostoland, signe le décret mettant fin à l'esclavage dans la colonie.
Le rôle méconnu de Pory-Papy
Pierre-Marie Pory-Papy est à l’origine de la décision du gouverneur qui évite ainsi une déflagration générale. Le maire de Saint-Pierre démissionne. Son adjoint le remplace le 24 mai, pour quelques semaines. Il est élu représentant du peuple à l’Assemblée nationale en août 1848, sur la liste républicaine aux côtés de Cyrille Bissette et de Victor Schoelcher, jusqu’en mai 1849. Il revient à la Chambre des députés de 1871 à 1874. Il s’éteint à Versailles, en cours de mandat.