Des pirates Vénézuéliens kidnappent six marins-pêcheurs de Trinidad-et-Tobago

La photo des 6 otages trinidadiens que les ravisseurs vénézueliens ont publié sur les réseaux sociaux
Les kidnappeurs Vénézuéliens demandent une rançon de 200.000 dollars pour libérer 6 marins-pêcheurs capturés lors d'une sortie en mer. Si l'argent n'est pas reçu ce vendredi les ravisseurs menacent de démembrer leurs otages. À Trinidad, les familles vendent leurs biens afin de payer cette somme. 
Depuis plusieurs jours, les familles des six hommes dont un adolescent de 17 ans, vivent dans l'angoisse. Les hommes, tous des marins-pêcheurs, sont retenus en otage par des ravisseurs Vénézuéliens qui demandent une rançon de 200.000 dollars pour les libérer. En cas de non-paiement, les otages seront démembrés.

Les échanges entre les kidnappeurs et les familles ont permis d'apprendre que les otages ont été enlevés en mer et transportés au Venezuela. Les familles tentent de trouver la somme demandée par les ravisseurs, en vidant leur compte en banque ou en vendant pirogues, voitures, maisons et équipements de pêche.

Jerry O'Brien, un marin-pêcheur âgé de 36 ans est le seul à avoir déjà été libéré. Sa famille a payé les 30.000 dollars réclamés par les pirates.
 

Les ravisseurs ciblent les marins-pêcheurs


Depuis la crise au Vénézuela, les enlèvements de marins-pêcheurs des communes comme Icacos, Moruga, Penal, Cedros et La Brea, situées au sud de Trinidad-et-Tobago, sont devenus monnaie courante.  Les habitants de ces localités Trinidadiennes se disent abandonnés, et accusent les forces de l'ordre de complicité avec les criminels Vénézuéliens. Les ravisseurs semblent connaitre les déplacements de leurs victimes et même leur capacité à payer une rançon. 

Ces communes sont proches des côtes nord du Vénézuela. Les deux pays sont seulement séparés par le Golfe de Paria, à peine 15 kilomètres dans la plus petite largeur. C'est le passage maritime préféré des migrants Vénézueliens qui fuient la crise dans leur pays, mais également utilisé par les pirates et les trafiquants d'armes et de stupéfiants.
Keith Rowley, premier ministre de Trinidad et Tobago soutien Nicolas Maduro le président du Venezuela

Le rôle de la police ?


Les autorités trinidadiennes sont impuissantes devant la montée de la criminalité. Gary Griffith,  commissaire de police a promis de mettre en place des patrouilles d'hélicoptère sur la côte sud de Trinidad et d'introduire une surveillance à l'aide de drones.

Un marin-pêcheur a apporté ce témoignage aux médias trinidadiens: ''La Guardia Nacional (du Venezuela) aborde nos embarcations sans crainte. Parfois on nous tire dessus. Il n'y a personne pour nous aider. On peut se dire chanceux si on nous jette à la mer après avoir volé nos bateaux et nos équipements de pêche.''

Keith Rowley, le Premier ministre de Trinidad-et-Tobago qui soutient le président Vénézuelien Nicolas Maduro, a annoncé aux medias qu'il a contacté les forces armées Vénézuéliennes au sujet des enlèvements des marins-pêcheurs trinidadiens.