52 suicides en France, manque d’effectifs et de matériels, tensions sur le terrain…le malaise est général au sein de la police nationale. Une "marche de la colère" a été organisée à Paris. A Fort-de-France, les fonctionnaires se sont rassemblés devant le commissariat, mercredi 2 octobre 2019.
A Fort-de-France, l’intersyndicale a réuni devant le commissariat de la rue Victor Sévère, plusieurs dizaines d’agents (qui ont pu se libérer), désabusés, inquiets pour leur sécurité, et en colère comme leurs collègues de l'hexagone. Depuis janvier 2019, la délinquance a augmenté en Martinique. Il y a eu sur le terrain 17 morts et 54 tentatives d'homicides.
Les fonctionnaires martiniquais n’ont pas attendu l’appel national pour se mobiliser ce mercredi 2 octobre 2019, puisque depuis plusieurs mois, ils organisent ponctuellement des prises de paroles devant la presse et en public, afin d’alerter leur ministère sur la situation spécifique du territoire, où la délinquance explose.
D’après Alliance Police CFE-CGC de Martinique, face aux problèmes de moyens :
Ils souhaitent également que leur statut particulier en terme de retraite soit préservé, eu égard à la pénibilité de leurs missions sur le terrain.
A ce jour, 52 policiers se sont suicidés (dont un martiniquais). Les syndicats attendent désormais un geste fort de la part du gouvernement, car l’expression de cette colère sur la voie publique ce mercredi 2 octobre 2019, était "un premier avertissement" préviennent les organisations.
"Ils faut recentrer la police dans ses missions"
D’après Alliance Police CFE-CGC de Martinique, face aux problèmes de moyens :
Les policiers réclament également de la reconnaissance de part des citoyens dont ils assurent la sécurité au quotidien, d’autant qu’un élu de la République (le député Jean-Luc Mélanchon de la France insoumise) les a qualifié de "barbares" il y a quelques jours.Les délinquants semblent profiter des failles offertes par la mauvaise utilisation des forces de l’ordre, dans leurs missions, qui se caractérise par :
- Les tâches indues (surveillance de détenus à l’hôpital, conduite de gardes à vue pour des examens au CHU…etc)
- Le manque de formation continue des policiers et l’absence de mobilité
- La complexité de la procédure pénale qui est chronophage en temps rédactionnelle, des contraintes de toutes sortes, et les victimes ont l’impression que leur situation est moins prise en compte.
Ils souhaitent également que leur statut particulier en terme de retraite soit préservé, eu égard à la pénibilité de leurs missions sur le terrain.
A ce jour, 52 policiers se sont suicidés (dont un martiniquais). Les syndicats attendent désormais un geste fort de la part du gouvernement, car l’expression de cette colère sur la voie publique ce mercredi 2 octobre 2019, était "un premier avertissement" préviennent les organisations.