L'anniversaire de l’adoption de la loi du 19 mars 1946 créant les départements d’outre-mer passe inaperçu. Voici 71 ans, l’Assemblée nationale approuvait la transformation du statut des "quatre vieilles colonies".
Assimilation ou départementalisation ? Nous avons parfois du mal, de nos jours, à comprendre ce que nos aînés ont obtenu, avec cette loi transformant les "quatre vieilles colonies" en départements d’outre-mer. (Réunion, Guyane, Guadeloupe et Martinique). Pour le Parti communiste et ses alliés de la gauche, l’assimilation consistait à obtenir l’égalité des droits politiques. Une revendication ancienne, née quasiment au moment de l’abolition de l’esclavage, un siècle plus tôt. Assimiler, c’était effacer la différence de traitement entre les habitants des colonies et les autres citoyens français. Et il y avait matière !
La départementalisation, c’était simplement la traduction juridique de cette aspiration. Mais voilà, dès le départ, les élus et le gouvernement d’union nationale ont hésité entre un nouveau statut (de nouvelles institutions administratives et politiques) d’une part et une égalisation à marche forcée que nul n’avait demandé, d’autre part.
Résultat : une incontestable amélioration des conditions de vie, sur tous les plans. Un progrès payé au prix du démantèlement du tissu économique et de multiples tentatives mortifères d’effacer notre identité culturelle. Et il reste, 71 ans plus tard, une question en suspens : avions-nous fait le bon choix, en 1946 ? Entre le cheminement des colonies britanniques vers l’autonomie puis l’indépendance et le maintien de la sujétion coloniale, nos aînés ont préféré un compromis original : l’émancipation par le renforcement des liens avec l’ancienne puissance.
Sept décennies plus tard, la question de la validité de ce choix historique se pose encore : était-il le bon, était-il le seul possible ?
La départementalisation, c’était simplement la traduction juridique de cette aspiration. Mais voilà, dès le départ, les élus et le gouvernement d’union nationale ont hésité entre un nouveau statut (de nouvelles institutions administratives et politiques) d’une part et une égalisation à marche forcée que nul n’avait demandé, d’autre part.
Résultat : une incontestable amélioration des conditions de vie, sur tous les plans. Un progrès payé au prix du démantèlement du tissu économique et de multiples tentatives mortifères d’effacer notre identité culturelle. Et il reste, 71 ans plus tard, une question en suspens : avions-nous fait le bon choix, en 1946 ? Entre le cheminement des colonies britanniques vers l’autonomie puis l’indépendance et le maintien de la sujétion coloniale, nos aînés ont préféré un compromis original : l’émancipation par le renforcement des liens avec l’ancienne puissance.
Sept décennies plus tard, la question de la validité de ce choix historique se pose encore : était-il le bon, était-il le seul possible ?