La nomination du Premier ministre, venu d’un horizon politique différent de celui du président de la République, suscite critiques et interrogations d’un personnel politique qui a du mal à perdre ses habitudes. Pourtant, la transgression politique est déjà expérimentée chez nous.
"Il s’agit de faire quelque chose qui n’a jamais été tenté" : ainsi parle Edouard Philippe, le nouveau Premier ministre. Venant de la droite après avoir été de gauche, il évoque son pari risqué, ayant accepté la proposition du président se définissant comme de droite et de gauche.
Diriger le pays en faisant fi de ses idées politiques au nom de l’intérêt supérieur du pays, c’est la ligne à la tête de l’Etat. La composition du gouvernement devrait illustrer cette intention, avec des ministres venus de la gauche, d’autres de la droite et d’autres sans aucune expérience politique. L’expérimentation sera confirmée, ou pas, à l’occasion des prochaines élections législatives, dans un mois. Certes, le président a été confortablement élu, mais il n’est pas écrit qu’il disposera d’une majorité conforme de députés.
Ceci dit, cette expérimentation est devenue un mode de fonctionnement quotidien dans un territoire français que nous connaissons bien. Voici 18 mois, une majorité d’électeurs a installé aux commandes d’une collectivité toute nouvelle une alliance entre deux coalitions, composées de membres venus de tous les coins de l’échiquier politique, réunissant sous la même bannière des adversaires d’hier. Elles se sont alliées pour l’emporter face à une autre coalition elle-même constituée d’éléments originaires de plusieurs horizons politiques, eux aussi, adversaires d’hier, eux aussi.
Depuis, en dépit de quelques ratés bien compréhensibles, l’assemblage fonctionne. Les citoyens ont fini par adopter cette nouvelle façon de faire de la politique, la pratique du janbé pak, du franchissement des frontières. Alors, pourquoi ne pas généraliser l’expérience au pays entier, pou tout moun fè an gran sanblé pou ba la Frans an chans ?
Diriger le pays en faisant fi de ses idées politiques au nom de l’intérêt supérieur du pays, c’est la ligne à la tête de l’Etat. La composition du gouvernement devrait illustrer cette intention, avec des ministres venus de la gauche, d’autres de la droite et d’autres sans aucune expérience politique. L’expérimentation sera confirmée, ou pas, à l’occasion des prochaines élections législatives, dans un mois. Certes, le président a été confortablement élu, mais il n’est pas écrit qu’il disposera d’une majorité conforme de députés.
Ceci dit, cette expérimentation est devenue un mode de fonctionnement quotidien dans un territoire français que nous connaissons bien. Voici 18 mois, une majorité d’électeurs a installé aux commandes d’une collectivité toute nouvelle une alliance entre deux coalitions, composées de membres venus de tous les coins de l’échiquier politique, réunissant sous la même bannière des adversaires d’hier. Elles se sont alliées pour l’emporter face à une autre coalition elle-même constituée d’éléments originaires de plusieurs horizons politiques, eux aussi, adversaires d’hier, eux aussi.
Depuis, en dépit de quelques ratés bien compréhensibles, l’assemblage fonctionne. Les citoyens ont fini par adopter cette nouvelle façon de faire de la politique, la pratique du janbé pak, du franchissement des frontières. Alors, pourquoi ne pas généraliser l’expérience au pays entier, pou tout moun fè an gran sanblé pou ba la Frans an chans ?