Pour lutter contre la vie chère en Outre-mer, l'Assemblée Nationale vote l'extension du BQP et l'encadrement des grands groupes de distribution

L'hémicycle de l'Assemblée nationale.
Depuis le 24 janvier, l'Assemblée Nationale a adopté à la quasi-unanimité le projet de loi d'urgence contre la vie chère en Outre-mer porté par la députée (PS) de Martinique, Béatrice Bellay. Deux points clés de ce projet de loi sont mis en avant.

Ce sont les deux dispositifs clés du projet de loi d'urgence contre la vie chère en Outre-mer. L'extension du bouclier qualité prix et l'encadrement des grands groupes de distribution.

Le premier, un dispositif en place depuis 2012 en Outre-mer, doit être élargi. Son extension pourrait concerner à l'avenir les familles de produits de la téléphonie, des produits ménagers, de l'informatique, de l'électroménager ou encore des pièces détachées automobiles. 

L'objectif est de rendre accessible un certain nombre de produits de qualité aux prix moyens annuels de vente dans l'Hexagone. Nouveauté dans la négociation des prix du BQP (bouclier qualité prix), autour de la table, aux côtés de l'État et des acteurs économiques locaux, on retrouverait désormais les associations de consommateurs. 

L'autre point clé du projet de loi, c'est l'encadrement des grands groupes de distributions. Le texte de loi souhaite réduire l'influence des grandes surfaces en Outre-mer tout en soutenant les petits acteurs locaux. 

 Ainsi il sera interdit aux grands groupes de détenir une part de marché supérieur à 25% dans un territoire d'Outre-mer. 

Autre dispositif, l'expérimentation d'un encadrement des marges réalisées par la grande distribution. D'une durée de 5 ans, il doit permettre de limiter l'écart de prix entre les petits commerces et les grandes surfaces.  

Le projet de loi promet également des sanctions renforcées contre les entreprises qui ne respectent pas les règles de transparence. Les sanctions pourraient conduire jusqu'à un remboursement des aides publiques reçues par l'entreprise concernée.

Adopté à l'assemblée nationale, le projet de loi doit désormais être débattu au Sénat, majoritairement à droite. Le texte pourrait y être "décousu, détricoté" craint le député (LIOT) de Guadeloupe Max Mathiasin.